Selon l’UE, l’Algérie demeure un acteur clé pour la sécurité régionale
Les récentes frictions apparues entre l’UE et l’Algérie au sujet de la politique commerciale n’empêchent pas l’UE de continuer à estimer sa juste valeur son partenariat avec l’Algérie. « L’Algérie demeure un acteur-clé au niveau régional et international pour la sécurité. L’effort continu de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes », a souligné l’exécutif européen dans son rapport sur l’état d’avancement des relations UE-Algérie, publié jeudi en vue du 11ème Conseil d’association UE-Algérie le 14 mai, à Bruxelles. Même si la situation sécuritaire en Algérie « demeure stable », les autorités continuent de mener des opérations contre le « terrorisme résiduel » dans plusieurs régions du pays, a indiqué l’UE dans son rapport, faisant remarquer que l’évolution de la crise libyenne et la situation complexe dans la région du Sahel ont amené l’Armée nationale populaire (ANP) à déployer des forces de sécurité supplémentaires aux frontières.
Evoquant les crises régionales, l’UE a soutenu également que « le gouvernement (algérien) suit de près l’évolution » de ces crises, dans le but de « faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel ». Elle a rappelé, à ce titre, qu’en Libye, l’Algérie a continué de jouer « un rôle de médiation significatif » à travers l’organisation de plusieurs rencontres, excluant fermement une intervention étrangère. Au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en OEuvre de l’Accord d’Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones de combats désertiques. L’UE a réitéré, dans ce contexte, son engagement dans ce processus de stabilisation régionale et son soutien à l’Algérie dans ses efforts, rappelant que « l’unité des partenaires internationaux est nécessaire ».
La Commission européenne a rappelé, en outre, que l’UE et l’Algérie ont convenu, dans le cadre de leurs « priorités de partenariat », de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, en vue d’un « partenariat pour la paix et la sécurité ». Les deux parties ont, ainsi, convenu d’établir « une concertation étroite » sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Saluant l’expérience de l’Algérie en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, l’UE a affirmé que le partage d’expériences avec l’Algérie est « une volonté commune », du fait des défis actuels des pays européens en matière de radicalisation et terrorisme. « Les efforts en cours pour renforcer la participation citoyenne et l’engagement de la société civile, notamment au niveau local, devraient permettre un approfondissement progressif de la coopération avec les acteurs de l’Union européenne en la matière », a estimé l’exécutif européen dans son rapport.