Un colloque sur la diplomatie algérienne sous Boumediene à Mila

La diplomatie algérienne sous le défunt président Houari Boumediene est le thème central du 25ème colloque national consacré dimanche à Mila à cette figure de l’histoire nationale contemporaine, à l’occasion du 37ème anniversaire de sa disparition. Les intervenants qui se sont succédé à la tribune lors de cette rencontre de trois jours, ouverte à la maison de la culture Moubarek El- Mili à l’initiative de l’Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) et de la wilaya de Mila, ont mis l’accent sur l’action de Boumediene en faveur des mouvements de libération et des opérations de décolonisation à travers le monde.

Pour l’ambassadeur de Palestine en Algérie, Louay Aissa, « l’Algérie et Boumediene méritent des statues à travers le monde en hommage à leur soutien de toutes les causes justes dont la Révolution palestinienne ». Le même intervenant qui s’exprimait devant une salle archicomble, a relevé le rôle de l’Algérie dans le renforcement de la position de la Palestine sur la scène internationale et rappelé que c’est à partir d’Alger que fut proclamé l’Etat de Palestine. De son côté, le chef de la délégation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et ancien président de gouvernement sahraoui, Mohamed Lamine Ahmed, a souligné « l’appui accordé par l’Algérie et par le président Boumediene à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui ».

Des jeunes venus de différentes wilayas prennent part à ce colloque pour « témoigner leur fidélité aux idéaux des chouhada et des héros de la patrie, dont le défunt président Boumediene au passé glorieux durant la Révolution comme dans l’édification du pays », a souligné dans son allocution le secrétaire général de l’UNJA, Tahar Kaïs. Le wali de Mila, Abderrahmane Madani-Fouatih, présidant l’ouverture de la rencontre, a indiqué que l’Algérie est « fière de ses fils de la carrure de Houari Boumediene dont le leitmotiv était « construire un Etat qui ne disparait pas avec la mort des hommes ».La séance d’ouverture de la rencontre a donné lieu à la présentation d’un documentaire sur les positions de Boumediene à l’égard de nombre de questions internationales ainsi qu’à la distinction des hôtes sahraouis et palestiniens et de plusieurs figures nationales.

Au second jour du colloque, le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidines (ONM), Said Abdaou a pris la parole pour affirmer que le défunt président Houari Boumediene a pu, grâce à une diplomatie clairvoyante, puisée de principes immuables en matière de politique extérieure, à hisser l’Algérie au-devant  de la scène internationale. Le rang de premier plan occupé par l’Algérie a « permis à notre pays de devenir La Mecque de tous les mouvements de libération des peuples », a ajouté M. Abadou. Le secrétaire général de l’ONM, détaillant le parcours « riche et glorieux » de Boumediene, a rappelé le grand discours de feu Boumediene devant l’Assemblée générale des Nations Unies, au printemps de 1974, quand il avait réclamé « une révision radicale des mécanismes des relations internationales », et plaidé pour « le droit des peuples à disposer de leurs richesses naturelles ». (APS)