Un consortium algéro-chinois pour l’exploitation de Gara-Djebilet

Des négociations algéro-chinoises ont été lancées en vue de constituer un consortium qui sera chargé de l’exploitation du gisement minier de Gara Djebilet (Tindouf), a indiqué à l’APS le ministre de l’Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb. « Nous discutons actuellement avec des partenaires chinois pour la mise en place d’un consortium qui regroupera, en plus de la partie algérienne, un technologue métallurgique et un spécialiste du transport ferroviaire chinois pour le lancement de l’exploitation des gisements de Gara Djebilet », a expliqué le ministre à l’issue d’une rencontre, tenue dimanche à Alger, avec le P-dg de la compagnie China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC), Yuan Li, avec qui sont menées les négociations.

L’autre aspect en discussion avec le CCECC est la réalisation d’installations industrielles pour la fabrication d’équipements relevant de la filière ferroviaire tels les équipements de signalisation, de la communication et les pièces de rechange, et ce, en partenariat avec des sociétés algériennes comme la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), Ferovial et Infrarail. Pour sa part, le ministre des Transports, Boudjemaa Talaï, a indiqué à l’APS, suite à sa rencontre avec M. Li, que les deux parties avaient discuté du projet de réalisation d’une ligne ferroviaire d’une distance de 950 km devant relier le site de Gara Djebilet à Abadla (Bechar). Selon le ministre, cette ligne ferroviaire devra assurer le transport, via la wilaya de Bechar, des minerais de fer extraits de Gara Djebilet vers un port minier avant leur acheminement vers les complexes sidérurgiques d’Oran, de Jijel et d’Annaba, à des fins de transformation industrielle.

Dotée d’un capital d’un (1) milliard de dinars, la société nationale du fer et de l’acier (Feraal), créée en 2014 pour exploiter le gisement de Gara Djebilet, table sur une production de 10 à 12 millions de tonnes en 2025, rappelle-t-on. Cette société est le fruit d’un partenariat entre Sonatrach, les groupes GICA (ciment), Manadjim El Djazair (Manal) et Sider. L’étude effectuée par un bureau d’études international a permis non seulement de mieux connaître le potentiel de ce gisement, ses capacités de production en fer et le coût de son exploitation, mais aussi d’adopter la méthode adéquate pour traiter ce minerai en réduisant le taux de phosphore contenu dans le fer brut pour le ramener à 0,3% contre 0,8% actuellement, alors que la quantité de fer brut est estimée à 63% (APS)