Un déficit commercial de plus de 10 milliards de dollars en 2017
Le déficit commercial de l’Algérie a reculé à 10,7 milliards de dollars sur les onze (11) premiers mois de 2017 contre un déficit de 15,58 milliards de dollars sur la même période de 2016, soit une baisse de 4,9 milliards de dollars correspondant à un recul de 31,3%, a appris l’APS auprès des Douanes. Les exportations ont nettement augmenté à 31,19 milliards de dollars (mds usd) sur les 11 premiers mois de l’année 2017 contre 27,22 mds usd sur la même période de 2016 (+14%), en hausse de près de quatre (4) mds usd, selon les données du Centre national de l’Informatique et des Statistiques des Douanes (CNIS). Concernant les importations, elles ont baissé mais à un très faible rythme en s’établissant à 41,895 mds usd contre 42,801 mds usd (-2,12%), en baisse de 900 millions de dollars, précise la même source. Quant au taux de couverture des importations par les exportations, il est passé à 74% contre 64% à la même période de l’année précédente.
Les hydrocarbures continuent de représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger (94,5% du volume global des exportations) en s’établissant à 29,47 mds usd contre 25,64 mds usd sur la même période de 2016, soit une hausse de 3,8 mds usd, correspondant à une augmentation de près de 15% dans le sillage d’un redressement des cours mondiaux de pétrole. Demeurant toujours marginales, les exportations hors hydrocarbures se sont établies à 1,72 mds usd, soit une hausse de 8,26% par rapport à la même période 2016. Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 1,23 mds usd (contre 1,16 md usd), des biens alimentaires avec 330 millions usd (contre 282 millions usd), des biens d’équipements industriels avec 67 millions usd (contre 49 millions usd), des produits bruts avec 66 millions usd (contre 75 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 18 millions usd (contre 15 millions usd). Pour ce qui est des importations, il est constaté que les produits qui ont connu une augmentation sont ceux de la catégorie Energie et lubrifiants (carburants), des Biens d’équipements agricoles, des Biens alimentaires et des Biens de consommation non alimentaires.
Concernant les partenaires commerciaux, il est relevé que les cinq premiers clients de l’Algérie, au cours des onze premiers mois de 2017, ont été l’Italie avec 5,07 mds usd (16,3% des exportations globales algériennes), suivie de la France avec 3,84 mds usd (12,32%), de l’Espagne avec 3,68 mds usd (11,8%), des Etats-Unis avec 2,92 mds usd (9,4%) et du Brésil avec 1,95 mds usd (6,25%). Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine est encore venue en tête avec 7,8 mds usd (18,6% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 3,8 mds usd (9,1%), de l’Italie avec 3,35 mds usd (8%), de l’Espagne avec 2,83 mds usd (6,7%) et de l’Allemagne avec 2,7 mds usd (6,4%). Pour les experts économiques, les chiffres livrés par les Douanes Algériennes illustrent l’insuffisance des mesures prises par le gouvernement pour tenter de juguler les importations et diminuer le déficit commercial. En effet, le recul du déficit commercial en 2017 par rapport à celui de 2016 ne doit pas tromper dans la mesure où il s’explique essentiellement par l’augmentation relative des recettes pétrolières enregistrée en 2017 par rapport en 2016.