Un député du FFS confirme les propos de l’ambassadeur de France
Les déclarations de l’ambassadeur de France en Algérie selon lesquelles 60% des visas octroyés par son ambassade bénéficient aux habitants de la Kabylie continuent de susciter des réactions. Chafaâ Bouaiche, le président du groupe parlementaire du FFS à l’APN, a affirmé sur sa page facebook que “l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Émié, a bel et bien déclaré, lors d’une cérémonie organisée, à l’occasion d’une visite qu’il a effectuée dans la wilaya de Tizi-Ouzou, que 60% des visas français accordés aux Algériens ont été délivrés pour les habitants des wilayas de Tizi-ouzou et Béjaia et 50 pc des visas d’études sont également délivrés aux demandeurs de ces deux wilayas “. D’après Chafaâ Bouaiche, “Des parlementaires du FFS ont pris part à la cérémonie”.
Le témoignage du député du FFS vient donc infirmer le démenti officiel de l’ambassade de France qui a cherché à calmer le jeu en déclarant dans un communiqué que la France n’a pas une politique de quotas dans l’octroi des visas et qu’elle ne pratique pas de politique discriminatoire à cet égard. Le député du FFS s’est ensuite interrogé sur les raisons qui ont poussé l’ambassadeur de France à faire ce genre de déclarations en ce moment : « On s’interroge pourquoi de tels propos en ce moment précis ? Pourquoi la France n’accorde pas de visas aux Algériens d’autres régions ? Ces propos ne rentrent-ils pas dans la stratégie de la séparation de la Kabylie de l’Algérie ? »
La réaction salutaire de Chafaa Boudraa tranche avec le silence observé par la direction de son parti (FFS) qui n’a toujours pas réagi officiellement aux déclarations de l’ambassadeur de France. L’autre parti implanté en kabylie, le RCD, n’a pas non plus réagi. L’aveu de l’ambassadeur de France qui n’a fait que confirmer ce que les Algériens savaient depuis longtemps met à mal le discours victimaire dans lequel se complaisent les partis bérbéristes en Algérie qui ont fait de la soi-disant « marginalisation » de la Kabylie un lucratif fonds de commerce politique.