Un plan d’urgence du gouvernement pour sauver la SNVI
Le gouvernement a adopté un nouveau plan de développement pour la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), visant à relancer la productivité et la compétitivité de cette entreprise publique, a indiqué, mardi à Alger, le ministre de l’Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb. « J’ai présenté au gouvernement, à travers un conseil interministériel tenu (lundi dernier), un plan de développement de la SNVI. Le dossier a été adopté », a souligné le ministre, en marge de la célébration de la 20ème Journée nationale de normalisation, sans fournir plus de détails. M. Bouchouareb a, toutefois, expliqué que la SNVI, qui était « pratiquement à l’arrêt », avait besoin d’un « plan d’urgence » afin de se mettre en position de produire « très rapidement ». Il a aussi considéré que cette entreprise devrait faire « un effort par rapport à son plan de restructuration et sa mise en adéquation par rapport aux objectifs tracés ». Ajoutant que ce plan de développement sera pris en charge par le Conseil des participations de l’Etat (CPE), le ministre a précisé que ce plan de développement est similaire à celui retenu récemment pour le complexe métallurgique d’El Hadjar. « Le plan va être mis en oeuvre dans les prochains jours », a indiqué le ministère dans un communiqué transmis à l’APS, ajoutant que « la réussite du plan de développement de la SNVI dépendra en grande partie de ce plan d’urgence ».
Lors de la sa visite à Boumerdes la semaine passée, M. Bouchouareb « s’était engagé à solutionner la situation de la SNVI dans les jours qui viennent pour (…) impulser une nouvelle dynamique », rappelle-t-on de même source. « Il avait déclaré : J’ai entendu le cri des travailleurs de la SNVI qui demandent du travail. C’est un bon signe et c’est une attitude positive et constructive », ajoute le communiqué. « La SNVI ne fait pas seulement partie de l’histoire de l’industrie algérienne, elle fera encore l’histoire de la relance industrielle et le plan d’investissement est une réalité. Je demande aux travailleurs de la mobilisation et de la solidarité pour projeter la symbolique de ce complexe dans le futur. Je leur demande aussi de faire attention et ne pas se laisser charrier par les vagues de fond », selon les propos du ministre cités dans le communiqué. M. Bouchouareb a, dans ce sens, noté qu' »il y a ceux qui ne veulent pas voir la SNVI se redresser. Ensemble, dans l’union, nous mettrons en échec leurs visées ».
Le plan d’urgence adopté par le gouvernement comporte trois niveaux de traitement, dont le premier est un niveau prioritaire qui a pour objectifs la relance de la production pour la ramener à un niveau acceptable, la satisfaction des clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années et l’apaisement du climat social. L’atteinte des objectifs assignés dans le cadre de ce premier niveau de traitement nécessite « un besoin de financement immédiat d’un montant de 5,1 milliards de dinars (50 millions d’euros) destiné à financer les intrants en vue de compléter l’encours de production qui générera un chiffre d’affaires de 1,8 milliard de DA, assurer le fond de roulement indispensable au fonctionnement et couvrir les salaires en incluant les indemnités de départ en retraite ». Le deuxième niveau de traitement consiste en « le traitement de certains chapitres ayant trait au volet endettement. Il permettra d’éviter le blocage du fonctionnement de l’entreprise par les différents créanciers », a-t-on expliqué. Le troisième niveau de traitement du plan de développement de la SNVI a pour finalité « la mise en place des conditions de concrétisation du budget de l’exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards de DA (120 millions d’euros) » (APS)