Un étude du CDER plaide pour le développement de la filière hydrogène

S’exprimant en marge de la 26r Edition de la Journée de l’énergie, le directeur de la division hydrogène au niveau du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Abdelhamid Mraoui, a affirmé que l’Algérie peut se positionner en tant que producteur crédible de l’énergie du futur, dont celle concernant l’hydrogène. Selon lui, la piste « hydrogène » constitue « une perspective intéressante » pour l’Algérie pour des applications locales et pour en exporter vers des pays européens notamment. »Les autres pays ne peuvent pas produire l’ensemble de leur consommation d’hydrogène, ils doivent en importer une partie pour parvenir à atteindre la neutralité carbone. Certains fournisseurs seront privilégiés par ces pays pour importer leur hydrogène et l’Algérie peut  se positionner comme un producteur crédible de cette énergie », a-t-il expliqué. M. Mraoui a également expliqué les différentes techniques de production d’hydrogène vert. La voie la plus classique, a-t-il dit, est l’électrolyse de l’eau en plus d’autres techniques : biologique, combinée, thermochimique et par fermentation notamment. Actuellement en Algérie, l’hydrogène est produit pour son application directe dans les raffineries pour le crackage et pour le refroidissement de certaines centrales électriques, rappelle-t-il.

Le directeur de la division « Hydrogène » du CDER a également cité d’autres applications de l’hydrogène, produit par électrolyse, dans l’industrie, à l’instar de son utilisation dans l’industrie agroalimentaire pour la fabrication de la margarine, ainsi que celle de production de verre. L’hydrogène vert peut également être utilisé dans le transport en tant que carburant. « C’est le même principe que les véhicules électriques mais avec un temps de rechargement moins important », a-t-il souligné. Concernant le coût de production de l’hydrogène vert, même si l’on connait pas sa valeur actuellement en Algérie, selon M. Mraoui, des études ont été réalisées pour savoir quel sera ce coût en Algérie à horizon 2030 dans le cas d’une industrie locale de production d’hydrogène vert y compris l’ensemble de l’infrastructure nécessaire. Cette étude a permis de constater, selon le représentant du CDER, que le coût au niveau local de production d’hydrogène vert est « tout à fait compétitif » par rapport à d’autres pays similaires à l’Algérie.

Par ailleurs, le CDER s’est lancé dans une étude sur le potentiel géothermique algérien, en vue de déterminer avec exactitude les capacités nationales en cette énergie propre et renouvelable, dont les impacts socio-économiques sont « très importants »,, a indiqué samedi à Alger le chef d’équipe géothermie du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Abdelkader Ait Ouali. S’exprimant en marge de la tenue de la 26ème édition de la Journée de l’Energie, Dr Ait Ouali a souligné que l’énergie géothermique, propre, pérenne et renouvelable, « pourrait substituer à l’énergie fossile et être utilisée dans le tourisme thermal, le chauffage des serres agricoles, ainsi que dans le chauffage domestique ». Soulignant que l’Algérie possède six (06) régions géothermiques « importantes », dont le site le plus favorable pour la production de l’électricité est situé à Hammam El Biban (Borj  Bou Arreridj), M. Ait Ouali a relevé, en outre, la possibilité de l’installation d’une centrale électrique binaire, permettant l’exploitation des ressources géothermiques, dans une zone pilote au nord de l’Algérie.Selon les données préliminaires de cette étude, ajoute le responsable, le potentiel géothermique le plus important, au niveau national, est estimé à 5.000 kilowatt-thermique/heure, obtenu dans la partie Est de la zone d’étude Hamman Sidi Yahia dans la wilaya de Biskra (APS)