Vers le développement des relations économiques entre l’Algérie et l’Italie
Les relations économiques entre l’Algérie et l’Italie ont connu une évolution notable ces dernières années, grâce aux projets d’investissements et aux accords conclus entre les deux pays permettant à l’Algérie d’être le premier partenaire commercial de l’Italie sur le continent africain et de la zone Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA).
Aidés par la proximité géographique et la vocation méditerranéenne commune, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint les 8,5 milliards de dollars en 2021, en forte hausse par rapport à l’année 2020 qui étaient de près de 6 milliards de dollars, selon des données du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. Les exportations algériennes vers l’Italie (constituées notamment des hydrocarbures) ont avoisiné les 6,24 milliards de dollars en 2021, tandis que les importations de ce pays (principalement des machines, des produits pétroliers raffinés, des produits chimiques et des produits sidérurgiques) ont atteint les 2,26 milliards de dollars.
Le gazoduc Trans-Mediterranean Pipeline (TransMed), qui lie les deux pays depuis 1983 et traverse la Tunisie, dispose d’une capacité de livraisons de 33,15 milliards de mètres cubes par an. Portant le nom d’Enrico Mattei, industriel et fondateur de l’industrie pétrolière italienne et militant anticolonialiste ami de la Révolution algérienne, ce gazoduc a permis à l’Algérie d’exporter vers l’Italie une quantité de 14,8 milliards de m3 de gaz naturel en 2020, en progression de 12% par rapport à 2019, classant ainsi l’Algérie deuxième fournisseur avec une part de marché estimée à 22%. Les volumes de gaz exportés vers ce pays vont augmenter de 9 milliards m3/an à partir de 2023/2024, à la faveur de l’accord signé, le 11 avril dernier à Alger par les Pdg des groupes Sonatrach et Eni.
L’Algérie et l’Italie s’inscrivent également dans la perspective de l’élargissement de ce partenariat à d’autres domaines d’activités. Il s’agit, entre autres, de l’industrie mécanique, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur, du tourisme et de la culture. L’Algérie compte aussi s’inspirer de l’expérience italienne dans les domaines des petites et moyennes entreprises, la construction navale, l’industrie pharmaceutique, les technologies de l’information et des télécommunications, ainsi que la restauration de bâtiments anciens. La présence entrepreneuriale italienne en Algérie est également à souligner avec un nombre dépassant les 200 entreprises italiennes en activité dans les grands travaux publics, l’industrie, les équipements et le machinisme (APS)