Tayeb Zitouni recadre le débat à propos de la censure du film sur le chahid Larbi Ben M’hidi
Lors de sa dernière visite de travail dans la wilaya d’Adrar, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, est revenu sur la polémique soulevée par le film consacré au Chahid Mohamed Larbi Ben Mhidi. M. Zitouni a indiqué que le scénario de long métrage, déposé au niveau du centre national d’études et de recherches sur le mouvement national et la révolution, coiffé par le ministère des Moudjahidine qui a donné son aval après la commission de lecture et le conseil scientifique, a été remis au réalisateur pour être revu, après que ladite commission ait fait nombre d’observations au réalisateur pour œuvrer à corriger les réserves avant de projeter le film, à l’instar de ce qui a été fait avec d’autres productions traitant de l’histoire du pays.
« Il est triste de voir certaines chaines étrangères de télévision projeter des scènes de ce film », s’est indigné le ministre, avant d’ajouter que « la totale responsabilité incombe au réalisateur » et que le film « ne peut être projeté qu’après prise en considération des réserves émises par le la commission ad hoc ». M. Zitouni a, à ce titre, appelé à « respecter le contrat signé entre le Centre et le réalisateur, ainsi que le texte du scénario comme convenu ».
Pour rappel, la réalisation du film sur le chahid Larbi Ben M’hidi a malheureusement donné lieu à une opération de manipulation politicienne visant à salir la mémoire du défunt président Ahmed Ben Bella. Les différends apparus au cours de la guerre de libération entre les dirigeants du FLN sont dénaturés et sortis de leur contexte à des fins de règlements de comptes politiciens qui n’ont rien à voir avec la rigueur historique agitée par un réalisateur de seconde classe en mal de notoriété. Dans cette histoire, le réalisateur fait mine d’ignorer que dans tous les pays du monde, y compris dans les vieilles démocraties, le dernier mot appartient au producteur. Si l’histoire de la guerre de libération nationale mérite d’être revisitée avec la plus grande objectivité possible, il ne faut pas que ce souci légitime soit un prétexte pour tomber dans le dénigrement pur et simple des symboles de la Révolution algérienne.