L’UGI souligne le rôle du gaz naturel dans la transition énergétique
Le rôle du gaz naturel en tant que catalyseur de la transition énergétique, tout en soutenant l’activité économique, sera un thème important dans le débat international sur l’énergie dans les années à venir, a indiqué le président de l’Union internationale du gaz (UGI), Joe M. Kang. S’exprimant lors de la 50e édition de la série de conférences Forum des pays exportateurs du gaz (GECF) sur le gaz, intitulée « Un avenir énergétique propre, sûr et abordable nécessite de l’électricité, du gaz et des infrastructures », M. Kang, a fait valoir que ce n’est qu’en rassemblant un effort collectif que le monde peut garantir un avenir prospère et sûr. « Le débat (sur le changement climatique) de ces dernières années a été intense et bruyant, mais le monde n’a pas avancé loin pour s’aligner sur une approche qui nous permet de relever les énormes défis de la décarbonisation, de l’accès à l’énergie et de la sécurité énergétique », soutient-t-il. Cela, poursuit-il, exigera une clarté d’objectif et une approche qui ont fait défaut à ce jour, tout en mettant en avant la nécessité d’ adopter une approche qui fournit une énergie propre, sûre et abordable. Selon M . Kang, il est reconnu que différentes nations sont confrontées à des défis différents et disposent de différents moyens pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies et les dispositions de l’Accord de Paris. « Pour des milliards de personnes dans le monde en développement, avec un faible taux de CO2 par habitant et un accès limité à l’énergie , il n’y a pas de plus grand défi que de parvenir à un approvisionnement en énergie abordable, sûr et propre. Dans les pays plus riches – avec un taux élevé de CO2 par habitant – des ressources et des infrastructures sont en place pour accélérer la décarbonisation », a-t-il avancé.
Il a, dans ce contexte affirmé que l’UGI estime qu’une transition réalisable est une transition qui fournit une énergie propre, sûre et abordable, en utilisant des électrons et des molécules de gaz naturel et d’hydrogène, ainsi que l’infrastructure nécessaire pour aider chaque pays à atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies et de Paris .L’intervenant a appelé tous les gouvernements à laisser les innovateurs du secteur de l’énergie rivaliser pour voir comment cela peut être réalisé au mieux par divers moyens et, ce faisant, « garantir les meilleures opportunités pour les citoyens du monde entier – les opportunités qu’une transition énergétique juste devrait offrir ». Selon lui, aucune justice ne sera rendue si la réalisation des objectifs de Paris (Accord) implique des actions qui entravent la croissance économique et la prospérité, ou qui empêchent des milliards de personnes d’accéder à une énergie abordable et à des combustibles propres pour la cuisine. Choisir uniquement des voies électriques entraînera des opportunités perdues, des coûts plus élevés et une transition plus lente pour des millions de personnes. « L’industrie du gaz fournit du gaz naturel pour alimenter les six continents, pour permettre l’expansion des énergies renouvelables intermittentes et pour produire de l’hydrogène. Cela nous place à la pointe de l’innovation environnementale pour réduire les émissions », a affirmé M . Kang, tout en ajoutant que l’UGI représente l’industrie du gaz sur toute sa chaîne de valeur avec plus de 160 membres dans plus de 80 pays sur tous les continents.
Pour sa part, le secrétaire général du GECF, Yury Sentyurin a évoqué la valeur économique et environnementale du gaz naturel dans un avenir énergétique durable dans le contexte d’une vague de fond d’angoisse face au changement. « L’action climatique n’est pas un jeu à somme nulle. Il n’y a pas encore d’alternative bon marché pour chauffer des bâtiments industriels, produire de l’électricité, cuisiner des repas, conduire un véhicule à moteur, transporter du fret maritime, monter à bord d’un avion. Les sources d’énergie renouvelables existantes comme le vent, le soleil et l’eau ne peuvent pas encore remplacer suffisamment les hydrocarbures », a-t-il déclaré. D’un autre côté, il a rappelé que le gaz naturel était disponible en abondance notant que cette source peut, en théorie, compléter la montée en puissance de carburants tels que l’hydrogène, via l’hydrogène bleu basé sur les technologies de capture, d’utilisation et de stockage du carbone (CCUS). A noter que depuis la création de l’UGI en 1931, le gaz naturel est passé de son utilisation minimale dans la production d’électricité à près d’un quart des besoins mondiaux en énergie primaire actuellement. Selon les dernières projections disponibles dans le produit phare annuel du GECF, Global Gas Outlook 2050, le gaz naturel deviendra la première source du mix énergétique mondial, passant de 24% aujourd’hui à 28% d’ici 2050 (APS)