Le Sommet arabe d’Alger sera une étape importante dans l’action arabe commune
27.10.2022. A l’approche de la tenue de la 31e session du Sommet arabe, les campagnes de désinformation orchestrées par les médias à la solde du Makhzen se sont multipliées. Par la bouche de son ambassadeur en Egypte et son délégué permanent auprès à la Ligue arabe, Abdelhamid Chebira, l’Algérie a tenu à rassurer les opinions publiques arabes. L’ambassadeur algérien a indiqué mercredi soir à Alger que les délégations participant aux travaux de la 31e session du Sommet arabe étaient venues en Algérie avec la volonté d’assurer le succès de ce rendez-vous arabe qui se veut une « étape importante » dans le processus de l’action arabe commune.
Lors d’une conférence de presse animée au terme des travaux de la première journée du Conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents et des hauts responsables préparatoires à la réunion des ministres des Affaires étrangères en prévision de la 31e session du Sommet arabe d’Alger (1er et 2 novembre), M. Chebira a affirmé que « les informations selon lesquelles certains pays participeraient au sommet avec des conditions, sont infondées ». Répondant indirectement aux campagnes de désinformation qui prétendent que certains pays ont émis des conditions politiques pour participer au sommet, M. Chebira a assuré qu »‘aucun pays ne participe au sommet avec des conditions ».
Le diplomate algérien faisait ainsi référence à la rumeur qui a circulé récemment selon laquelle l’Egypte aurait conditionné sa participation au sommet par le vote d’une résolution contre l’ingérence de la Turquie en Libye. Sans nier les différends existant entre les participants au sujet notamment des relations avec l’Iran et la Turquie et de certains dossiers sensibles comme le dossier libyen, l’ambassadeur algérien a affirmé que certains points litigieux ont été laissés de côté afin qu’ils soient traités par la réunion des ministres des affaires étrangères qui se tiendra samedi et dimanche. Par ailleurs, l’ambassadeur algérien a révélé que l’Algérie a eu des pourparlers au sujet de la crise du barrage « Nahda » avec les trois parties concernées (Egypte, Soudan, Ethiopie) et qu’elle avait des propositions à leur soumettre.
Le diplomate algérien a saisi l’occasion pour rappeler aux journalistes présents que « c’est un Sommet ordinaire qui se tient tous les ans entre les Etats membres en vertu de la Charte de la Ligue arabe, avec un ordre du jour approuvé par le Conseil des ministres des Affaires étrangères ». L’Algérie « a déjà abrité trois sommets qui étaient tous importants pour l’action arabe commune », a fait savoir l’ambassadeur, rappelant que le sommet de 1973, sous l’égide du Président Houari Boumediene, avait été couronné par la reconnaissance de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en tant qu’unique représentant du peuple palestinien. L’Algérie avait alors réussi à réaliser un consensus entre de nombreuses parties antagonistes autour de la représentation des Palestiniens ». 3Il y eu ensuite le Sommet extraordinaire de 1988, tenu à la demande de l’Algérie et présidé par le Président Chadli Bendjedid, était un sommet de « soutien à la lutte du peuple palestinien », a souligné M. Chebira. L’Algérie a également abrité le sommet de 2005 appelé « Sommet des réformes » qui a été sanctionné par des décisions qualifiées par l’ambassadeur de « bonnes pour la réforme de la Ligue arabe et de ses organes, a-t-il rappelé, ajoutant que le quatrième sommet qui se tient aujourd’hui sous le slogan « unification des rangs arabes » se penchera essentiellement sur les questions arabes (AS, APS)