Tebboune préside un Haut Conseil de Sécurité restreint consacré à la situation aux frontières
05.06.2023. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, jeudi, une réunion du Haut Conseil de Sécurité restreint, indique un communiqué de la Présidence de la République.
« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Haut Conseil de Sécurité restreint, consacrée à l’examen de la situation générale dans le pays et au niveau des frontières », lit-on dans le communiqué. Le communiqué officiel de la présidence de la république n’a pas donné plus de précision sur les questions à l’ordre du jour de cette réunion importante.
Mais la présence pour la première fois des commandants des différents corps de l’ANP aux travaux du Conseil n’a pas manqué d’être remarquée par les observateurs. En effet, si les personnalités civiles qui assistaient habituellement aux réunions du Haut conseil, de sécurité (ministre des affaires étrangères, ministre de la Justice, ministre de l’Intérieur et directeur général de la Sûreté nationale) n’ont pas été conviées à ce conseil « restreint », en revanche la réunion a été élargie aux commandants des forces. Outre la présence du chef d’état-major de l’ANP, le général d’armée Saïd Chanegriha, on a pu ainsi remarquer la présence du commandant des Forces terrestres, le général-major Amar Athamnia, le commandant des Forces aériennes, le général-major Mahmoud Laraba, le commandant des Forces navales, le général-major Mahfoud Benmeddah et le commandant de la Défense aérienne du territoire, le général-major Abdelaziz Houam. Les trois directeurs des services de sécurité (sécurité de l’armée, sécurité intérieure, sécurité extérieure) étaient également présents au même titre que le commandant de la gendarmerie nationale.
La présence des commandants des différents corps de l’ANP à cette réunion a fait dire à certains observateurs qu’il s’agissait de fait d’une réunion qui s’apparente à un « conseil de guerre ». En fait, même si la situation sécuritaire aux frontières est préoccupante depuis quelques années, rien ne justifie pour le moment un « conseil de guerre ». Cependant, le fait que la réunion du Haut Conseil de sécurité restreint ait lieu à la veille du commencement de l’exercice « African Lion » aux frontières sud-ouest ne peut empêcher les observateurs d’établir un lien entre les deux évènements. Certes, l’exercice en question sous la houlette de l’armée américaine, et auquel participent 6000 soldats dont la majorité provient des Etats-Unis, est un exercice régulier qui se déroule tous les ans. Mais depuis 2021, l’exercice se déroule également dans le secteur de Mahbes situé sur le territoire du Sahara occidental occupé. Outre que cela constitue une violation flagrante du droit international, le déroulement de l’exercice en territoire sahraoui apparaît comme une provocation contre l’Algérie qui commence à s’inquiéter sérieusement de la présence de troupes étrangères à ses frontières surtout que l’exercice de cette année verra pour la première fois la participation d’un détachement de la brigade Golani de l’armée israélienne. (Algérie solidaire)