L’Algérie interdit le survol de son espace aérien aux avions militaires français se dirigeant vers le Niger
22.08.2023. L’Algérie a officiellement refusé d’autoriser les avions militaires français le survol de son espace aérien en vue de se diriger vers le Niger. C’est ce que vient de révéler la radio nationale algérienne en citant des sources sûres.
Il y a quelques semaines, plusieurs sites d’information ont indiqué que l’Algérie a refusé le survol de son espace aérien par des avions militaires français se dirigeant vers le Niger mais aucune confirmation officielle – française ou algérienne -n’est venue étayer cette information. Cette fois-ci, l’information est donnée par la radio nationale algérienne qui cite des sources sûres. La radio algérienne ajoute que la demande française atteste du fait qu’une intervention militaire franco-africaine au Niger serait imminente. Pour contourner le refus algérien, la France aurait eu recours au Maroc qui s’est empressé d’accepter la demande française.
Pour rappel, les chefs d’état-major de la CEDEAO réunis jeudi et vendredi derniers à Accra (Ghana) avaient déclaré que le plan d’intervention militaire était prêt et qu’ils n’attendaient que l’ordre de leurs instances politiques respectives pour le mettre en pratique. Par ailleurs, les responsables de la CEDEAO viennent de rejeter l’annonce faite par le chef de la junte militaire nigérienne concernant une période de transition de trois ans à l’issue de laquelle les militaires devraient remettre le pouvoir aux civils.
Pour rappel, l’Algérie a déclaré a annoncé à plusieurs reprises son refus de l’option militaire en vue de restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, préférant s’en tenir à la voie diplomatique. L’Algérie n’est pas seule à exprimer des craintes quant à une éventuelle intervention militaire qui pourrait aggraver la situation sécuritaire, déjà précaire, dans la sous-région du Sahel. Les Etats-Unis, l’Italie, la Russie, la Chine et la Turquie ont exprimé une position similaire. En Afrique, trois pays membres de la CEDEAO, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, s’opposent également à toute intervention militaire au Niger. Au Nigeria (pays qui préside actuellement la CEDEAO) le sénat s’est exprimé également contre le recours à la force au Niger (Algérie solidaire)