Guterres dénonce les tentatives d’intimidation israéliennes contre les pays ayant reconnu la Palestine

26.09.2025. Dans une déclaration relayée par plusieurs agences de presse,Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a affirmé que «nous ne devons pas nous sentir intimidés par les menaces israéliennes de représailles contre les reconnaissances de l’Etat palestinien ou d’autres politiques de soutien aux Palestiniens« .

«Il y a eu une progression constante des mesures du gouvernement israélien pour complètement détruire Gaza et mettre en place une annexion insidieuse de la Cisjordanie», a dénoncé Antonio Guterres. A la veille de la reconnaissance de l’Etat palestinien par plusieurs pays occidentaux (Grande-Bretagne, Canada, Australie, France), des responsables israéliens ont ouvertement menacé ces pays de représailles diplomatiques, mais aussi d’annexer la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967. Mais pour Antonio Guterres, quel que soit le «prétexte» utilisé par Israël pour sa politique dans les Territoires palestiniens ou contre des capitales affichant leur soutien à un Etat palestinien, il s’agit en fait d’une «action constante, étape par étape, mise en place par le gouvernement d’Israël pour ne pas permettre aux Palestiniens d’avoir un Etat». «Alors, nous ne devons pas nous sentir intimidés par le risque de représailles, parce que, quoi que nous fassions, ces actions vont continuer», a-t-il estimé. 

«Je pense qu’il est important qu’ils (Israël) se sentent de plus en plus isolés pour pouvoir changer», a insisté le chef de l’ONU. Fervent soutien de la solution à deux Etats, israélien et palestinien, le secrétaire général de l’ONU a qualifié la perspective de nouvelles reconnaissances de la Palestine comme un «symbole extrêmement important pour le peuple palestinien». «Quelle est l’alternative» à la solution à deux Etats, a-t-il lancé. «Une solution à un Etat où des millions de Palestiniens seront soit expulsés soit soumis à l’occupation, l’assujettissement, la discrimination, sans droits sur leur propre terre ? C’est totalement inacceptable au XXIe siècle.» Le SG de l’ONU a, par ailleurs, une nouvelle fois réclamé un cessez-le-feu à Gaza : «Ce dont nous sommes témoins à Gaza est terrible. C’est le pire niveau de mort et de destruction que j’ai vu depuis que je suis secrétaire général, probablement de toute ma vie». «Je pense fermement que c’est moralement, politiquement et légalement intolérable», a-t-il insisté, refusant d’utiliser le mot de «génocide» en l’absence de décision de justice à ce sujet. 

«Nous sommes confrontés à une crise mondiale. Les conflits se multiplient dans un contexte où les clivages géopolitiques ne permettent pas de les résoudre efficacement», a encore déclaré Guterres avant d’ajouter : «Il règne un sentiment d’impunité : chaque pays croit pouvoir faire ce qu’il veut. Or, nous constatons que les pays en développement sont confrontés à d’énormes difficultés. Nombre d’entre eux croulent sous les dettes, sans accès aux financements concessionnels dont ils ont besoin pour redresser leur économie. Les inégalités se creusent». (Algérie solidaire)

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