Sadek Dziri s’insurge contre le projet de Benghebrit
Le projet néocolonial de Nouria Benghebrit d’introduire l’enseignement de l’arabe dialectal dans le premier cycle primaire continue de susciter l’opposition dans les milieux syndicaux. Enseigner en Darja (dialectal) dans le préscolaire et durant les deux premières années de l’école primaire est « un viol de la Constitution » a déclaré Sadek Dziri, président de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (UNPEF) qui estime que cette « trouvaille » des « experts » de Benghebrit » cache en fait « une lutte idéologique ». D’Annaba où il animait la conférence d’ouverture de l’université d’été de son syndicat, M. Dziri a exprimé sa ferme opposition à ce projet néocolonial.
Dans son opposition à ce projet, M.Dziri est allé plus loin et a ainsi épinglé les conseillers de la ministre : « Ces experts auraient dû conseiller la ministre de renforcer l’apprentissage de la langue amazigh et lui suggérer d’adopter l’anglais, langue universelle, comme première langue étrangère pour accéder aux sciences et aux technologies ». A moins, a-t-il ajouté, que « ces experts n’aient cédé à leurs arrières pensées et aux luttes idéologiques. Ce qui est un précédent extrêmement grave ».Le président de l’UNPEF n’a pas caché sa révolte. « Il est inadmissible qu’après 50 ans d’indépendance, on réussisse là où la France a échoué : combattre l’arabe et régresser davantage ».
En marge de la conférence, le président de l’UNPEF a appelé la ministre à reconsidérer son projet en soulignant que son syndicat n’hésitera pas à s’opposer « à tout ce qui peut porter atteinte à l’un des segments de notre identité, notamment la langue arabe. » Le président de l’UNPEF en a appelé à une intervention du président de la république pour « mettre fin à cette mascarade ». En agitant la revendication de l’enseignement de la langue anglaise comme première langue étrangère, M.Dziri enlève au lobby francophile le seul prétexte qui leur sert de slogan, à savoir « l’ouverture au monde via la langue française ». Ouverture pour ouverture, pourquoi le français alors que c’est l’anglais qui constitue aujourd’hui la première langue mondiale tant an matière de communication qu’en matière scientifique et technologique ?