Fayçal Métaoui critique le projet de Benghebrit
Fayçal Métaoui est journaliste au quotidien francophone El Watan depuis une vingtaine d’années. Pour avoir pris position contre le projet de Benghebrit visant à introduire l’enseignement de l’arabe dialectal dans le premier cycle primaire, il a essuyé toutes sortes d’insultes et a été traité de conservateur, d’islamiste et de wahhabite ! Fayçal Metaoui se trouve ainsi confronté à la dure réalité de tous ses collègues qui ont osé braver durant toutes ces années le terrorisme intellectuel des représentants du courant franco-berbériste qui contrôle les principaux quotidiens algérois à commencer par la bande des quatre (El Watan, El Khabar, Liberté, Le Soir d’Algérie). Bravant courageusement les critiques et les insultes, Fayçal Metaoui vient de réaffirmer ses positions sur les pages du quotidien El Hiwar en soutenant notamment que la multiplicité des dialectes algériens disqualifie le projet de Benghebrit. Il estime par ailleurs que l’argument du « traumatisme » de l’élève agité par les défenseurs du projet n’est pas fondé sur le plan pédagogique. Mieux, il ne cache pas sa préférence tout à fait logique pour la langue anglaise en tant que première langue étrangère en Algérie.
Sur sa page Facebook, Fayçal Métaoui a réagi dignement contre les insultes proférées contre lui par ses détracteurs : « Mon poste d’hier m’a valu un festival d’insultes. Sont très instruits, cultivés et bien élevés ceux qui prétendent défendre la modernité de l’école algérienne. Bravo ! Voilà ce que j’ai publié hier : « J’ai comme l’impression que Nouria Benghebrit et son équipe sont venues achever la destruction de l’école algérienne par petites doses soigneusement préparées ». Là, je persiste et je signe. A voir la violence, l’insolence et la débilité de ceux qui défendent Benghebrit et son projet destructeur me donne raison. Oui, je pense que la ministre actuelle de l’Education va faire mal, peut être pire que Benbouzid, à l’école algérienne. Benbouzid va bientôt apparaître comme une petit devant ce que la Nouria and co veulent faire. Elle a commencé avec le CD rom pour les cours du bac, là, elle veut faire enseigner le parler de la rue à l’école, après elle envisage de supprimer, tenez vous bien, l’arabe, l’Histoire (ça vous rappelle rien ?) et la géographie des épreuves du bac. La modernité qu’elle défend est à mes yeux plus que douteuse. »
Sur Tweeter, Fayçal Métaoui a défendu la langue arabe « Contrairement à ce que disent certains « faux modernistes » algériens, l’arabe est une belle langue, une langue de civilisation » et a dénoncé le racisme anti-arabe dans lequel se complaisent les rédactions algéroises au nom de la lutte contre l’intégrisme religieux et l’ « arabo-baathisme »: « Le racisme anti arabe devient de plus en plus agaçant en Algérie. Il est passé entre les lignes et se normalise. Jusqu’à quand ? » Les observateurs estiment que l’exemple courageux de Fayçal Métaoui risque d’être bientôt suivi par d’autres tant les minorités culturelles et idéologiques qui squattent les appareils de l’Etat et les médias algériens commencent vraiment par agacer et révolter beaucoup d’Algériens qui le montrent de plus en plus sur les réseaux sociaux.