Bouslimani rappelle le rôle dévolu par la loi à l’Autorité de régulation de l’audiovisuel
03.04.2023. Suite à la polémique engendrée par le feuilleton populaire « Dama » diffusé sur une chaîne de la télévision publique, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani a affirmé que l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), veillait à ce que les programmes diffusés par les différents médias soient conformes et respectent la déontologie et les spécificités de la société algérienne.
Lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Bouslimani a fait savoir que l’ARAV « veille au respect de la conformité de tout programme, quel que soit le moyen de sa diffusion, aux lois en vigueur dans le but de promouvoir et de réguler le paysage médiatique conformément à la déontologie ». Il a rappelé, dans ce sens, que la loi organique relative à l’information, récemment adoptée par les députés, « a conféré à l’ARAV un caractère spécial en élargissant ses missions à la régulation et au contrôle des services de la communication audiovisuelle et même sur internet ».
A une question relative à la promotion de certains fléaux sociaux par des chaînes de télévision à travers les programmes diffusés durant le mois de Ramadhan, le ministre a indiqué que l’ARAV « a invité, dans le cadre de ses activités anticipatives, les professionnels du secteur au contrôle de leurs programmes, au respect des spécificités du mois sacré et à ne pas courir après l’argent ». La même instance a appelé également à éviter « toute manifestation de violence, à respecter le référent religieux et à assurer un service médiatique à la hauteur des aspirations de la famille algérienne », a ajouté M. Bouslimani.
La mise au point du ministre de la communication est restée trop générale aux yeux des observateurs qui s’attendaient à une position plus claire en faveur du respect des règles déontologiques et de la liberté d’expression des journalistes et des artistes. Pour rappel, le feuilleton en question qui s’est penché sur certains phénomènes de société comme le trafic et la consommation de drogue dans les rangs de la jeunesse a déclenché de vives polémiques sur les réseaux sociaux. Il est normal que le traitement de ce genre de questions divise les internautes algériens. Mais cela ne doit pas dégénérer en procès aux sorcières. L’Etat a pour devoir de défendre les libertés consacrées par la Constitution. Il n’est pas attendu de la télévision publique qu’elle autorise seulement certains scénarios à l’exclusion d’autres mais plutôt la défense du pluralisme dans le cadre du respect des valeurs fondamentales de la société algérienne qui sont également consacrées par la Constitution (Algérie solidaire)