Larbi Zitout et Amir Boukhors condamnés à 20 ans de prison ferme pour « activité terroriste »
23.05.2023. Le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida (Alger) a condamné, lundi, par contumace, les activistes Mohamed Larbi Zitout et Amir Boukhors dit « Amir DZ » à une peine de 20 ans de prison ferme avec confirmation du mandat d’arrêt international émis à leur encontre pour plusieurs chefs d’accusation criminels, notamment pour « mise en place d’une organisation terroriste« .
Dans le cadre de la même affaire, Yasmine Si Hadj Mohand a écopé de la même peine (20 ans de prison ferme), contre une peine de trois (3) ans de prison, dont deux (02) ans ferme contre l’accusé arrêté Oukaci Nacer. Tous les accusés dans cette affaire sont poursuivis pour mise en place et adhésion à une organisation terroriste, avec propagation d’idées d’une organisation terroriste via les technologies de l’information et de la communication et de publications attentatoires à l’intérêt national.
Les activités de Mohamed Larbi Zitout et d’Amir Boukhors sur les réseaux sociaux relèvent le plus souvent de la désinformation même si à côté des Fakenews distillées, il y a de temps à autre une information fondée qui leur a été soigneusement transmise par leurs informateurs au sein des appareils d’Etat qui cherchent à déstabiliser des clans rivaux. Les positions nihilistes défendues par ces énergumènes sont de nature à contribuer à la déstabilisation des institutions de l’Etat mais il est exagéré de parler d’activités « terroristes » dans ce cas. Au demeurant, en qualifiant ainsi des activités certes subversives mais qui restent sans conséquences, l’Etat algérien s’interdit toute coopération sécuritaire et judiciaire de la part des Etats qui abritent ces opposants (Royaume-Uni, France).
Pour les observateurs au fait des réalités politiques algériennes, la Justice algérienne, instrumentalisée par un pouvoir exécutif sans grande imagination, fait fausse route en qualifiant imprudemment des activités délictuelles et en donnant plus d’importance qu’il n’en faut à ces deux énergumènes. Au demeurant, l’Etat algérien se débarrassera de la nuisance occasionnée par ce genre d’agitateurs quand il se mettra à communiquer de manière plus moderne, plus professionnelle et plus crédible et quand il fera taire leurs informateurs infiltrés au sein des appareils sécuritaires et qui mettent ainsi les intérêts claniques de leurs commanditaires avant ceux de l’Etat algérien lui-même.
Mohamed Merabet