Ghozali : le général Toufik ne m’a jamais proposé la présidence
L’ancien patron du DRS, le général Toufik, a-t-il proposé la présidence à Sid-Ahmed Ghozali ? Ce dernier a démenti catégoriquement les informations selon lesquelles l’ancien patron du DRS, le général Mohamed Médiene lui aurait proposé le poste de président de la République, après l’hospitalisation en France du président Bouteflika suite à un AVC en avril 2013. L’ancien chef de gouvernement a ainsi démenti les propos tenus par l’avocat et opposant, Abdenour Ali Yahia, lors de la présentation de son dernier livre, indiquant que l’ancien chef du DRS, le général Toufik était en contact avancé avec Ahmed Ghozali, Mokdad Sifi et Ali Benflis afin de parvenir à un accord pour remplacer éventuellement le cas échéant le président Bouteflika.
« Ce sont de pures rumeurs », a déclaré mardi l’ancien chef de gouvernement, avant d’ajouter: « Je défie quiconque de prouver ces rumeurs, qu’il soit au pouvoir, ou un agent de ce dernier ou les imbéciles qui sont derrière ces allégations.» « Depuis 17 ans et demi, il n’y a eu aucun contact direct ou indirect, ni conversation téléphonique entre Toufik Mediène et moi, exceptées deux occasions. La première, lors du décès de ma défunte épouse, le 11 janvier 2010, où il m’avait présenté ses condoléances par téléphone et la seconde suite au décès du défunt Aït Messaoudène, avec qui j’ai de liens de parenté», a confié l’ancien premier ministre au quotidien Echorouk.
Il est difficile dans les conditions actuelles de se faire une idée réelle de ce qui a pu se passer en Algérie dans les coulisses du pouvoir au printemps 2013 quand le président Bouteflika a été hospitalisé en France suite à un AVC. Il se peut que certains décideurs aient eu peur d’une disparition soudaine du président de la république et avaient pensé à une solution de rechange pour éviter au pays l’instabilité d’une longue vacance de pouvoir, ce qui n’a rien d’anormal en soi. Peut-être que les noms avancés par Abdenour Ali Yahia dérangent-ils certains cercles au pouvoir et dans la « société civile » pour des raisons politiques évidentes.