La production de l’usine de Sanofi débutera en 2016
La production du site industriel du groupe pharmaceutique français Sanofi à Sidi Abdellah, à 30 km à l’ouest d’Alger, qui sera le plus grand en Afrique et au Moyen Orient, va démarrer en 2016, a annoncé hier le directeur général de Sanofi Algérie, Pierre Labbé. «Presque un peu plus de deux années après la pose de la première pierre du complexe industriel de Sidi Abdellah (26 septembre 2013), le site entrera en production à la fin de l’année 2016», a précisé M. Labbé, lors d’une visite effectuée au niveau du site, rappelant que Sanofi s’est engagé à mettre cette usine en exploitation avant la fin du mois de janvier 2017. Dotée d’une capacité de production de 100 millions d’unités par an sur 100 spécialités pharmaceutiques, et un potentiel de distribution de 240 spécialités pharmaceutiques différentes, «sa production sera dédiée à la fabrication des médicaments destinés au marché algérien et peut-être même à l’exportation à l’avenir», a-t-il ajouté.
En Algérie, la société occupe déjà une part de marché de 14% en volume et en valeur et elle compte améliorer cette position avec le futur complexe industriel représentant un investissement de 6,6 milliards de dinars, soit 65 millions d’euros au taux de change de 2013, a indiqué le de Sanofi Algérie. Il a également affirmé que cet investissement consacre l’engagement de Sanofi en Algérie depuis presque 25 ans, après le lancement de la première usine du groupe en 1991. En plus des 860 collaborateurs actuels dont seulement cinq expatriés, le projet permettra la création de 133 nouveaux emplois directs et participera au transfert de savoir-faire pour la fabrication locale. A terme, 80% des volumes distribués par Sanofi Algérie seront produits localement, principalement les formes sèches et liquides, destinées entre autres pour le diabète et l’hypertension, a détaillé M. Labbé lors d’un point de presse en marge de cette visite, « soit autant de médicaments qui ne seront plus importés».
Par ailleurs, le DG de Sanofi-Algérie a rappelé l’existence d’un accord de partenariat avec la direction de la prévention du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière dans le cadre de la sensibilisation et du dépistage de l’hypertension artérielle, du diabète et de l’hyperlipémie et des facteurs de risques communs. Cet accord de partenariat s’est traduit par le déploiement d’une clinique mobile dès le mois de mai 2015, sur le site du Ryadh el Feth en présence du ministre de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière. Cette clinique mobile est placée sous le thème : «Le chemin de la prévention : mettons du cœur pour la santé et le bien-être». «On estime le nombre d’hypertendus en Algérie à 4,4 millions d’individus, dont 1,5 million ne sont pas diagnostiqués. Les diabétiques représentent une population de 1,8 millions de personnes dont 53% ne sont pas diagnostiquées», a-t-il ajouté. Pour les hypertendus et diabétiques connus, il est important d’évaluer leur état d’équilibre et le stade des complications connues et de dépister les complications vasculaires et cardiologiques méconnues.
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