L’Américain Occidental Petroleum appelé à développer ses activités en Algérie

Les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz naturel effectuées récemment par le groupe Sonatrach et l’attractivité de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ne pouvaient laisser indifférents les partenaires étrangers de l’Algérie, notamment américains surtout dans la conjoncture internationale actuelle marquée la nouvelle « guerre du gaz » dans le sillage du conflit ukrainien. C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire la récente visite de la PDG du groupe pétrolier américain Occidental Petroleum Corporation » (OXY), Vicki Hollub qui a été reçue par le président Tebboune. La PDG du groupe américain a eu des entretiens de travail avec le ministre algérien de l’énergie et ce, en présence du PDG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar. Ces entretiens ont porté sur « l’examen de l’état des relations entre le Groupe Sonatrach et Occidental Petroleum Corporation », ainsi que « les voies et moyens de les renforcer et de les développer notamment dans les domaines de la recherche et exploration des hydrocarbures, le développement des gisements et la production et le transport du gaz naturel et le GNL »,

Le communiqué du Ministère algérien de l’énergie ajoute que « Les deux parties ont, également, abordé les perspectives de collaboration entre les deux Groupes dans des projets structurants en Algérie dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ».. La volonté de la compagnie américaine Occidental Petroleum de développer ses activités en Algérie est d’autant plus remarquable qu’il y a trois ans, cette même compagnie envisageait de quitter l’Algérie en transférant ses actifs au groupe français Total. En effet, en octobre 2019, cette compagnie a informé les autorités algériennes de sa volonté de revendre ses parts au groupe Total dans le cadre d’une vaste opération qui concernait également ses parts dans plusieurs pays africains (Ghana, Mozambique, Afrique du sud).

L’Etat algérien s’est opposé à cette opération et a fait valoir son droit de préemption. Des négociations se sont engagées entre les deux parties et en 2020, un compromis a été trouvé. La compagnie américaine a décidé de rester en Algérie en vue de développer de nouveaux partenariats avec le groupe Sonatrach. A l’époque, plusieurs médias, en particulier français, avaient commenté la décision algérienne en tentant de la placer sur un plan politique dans le cadre du bras de fer qui opposait les autorités algériennes au gouvernement français.Pour rappel,, les parts que la compagnie américaine projetait de transférer au groupe français Total auraient permis à ce dernier de prendre le contrôle du quart de la production pétrolière de l’Algérie, chose qui n’arrangeait visiblement pas l’Etat algérien.

S. Nasri

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