Le Mali bénéficiera des prestations de la station spatiale algérienne
La coopération algéro-malienne pourrait bientôt s’étendre à un domaine stratégique, à savoir le domaine spatial. La ministre de la Poste, des Technologies de l’information et de la Communication, Houda-Imane Feraoun a évoqué, dimanche à Bouira, la possibilité pour la région du Nord du mali, de profiter à l’avenir des prestations de la station de télécommunications spatiales de Lakhdaria (Bouira), après accord entre les deux pays. « Le nord du Mali et le sud algérien partagent de nombreux points commun, essentiellement liés à leur géographie (superficie vaste et faible population) », a indiqué Mme Feraoun, en marge d’une visite l’ayant menée, avec le ministre malien de l’Economie numérique, de l’information et de la communication, Mountaga Tall, à la Station de télécommunications spatiales de Lakhdaria.
Mme Feraoun a expliqué, à ce sujet, que la région compte de nombreuses sociétés pétrolières et de gaz, exploitant des camions et véhicules pouvant tomber en panne, ou se perdre en plein désert, d’où l’intérêt des prestations qui seront fournies par cette Station, qui permettra de déterminer, en quelques secondes, le lieu exact du véhicule », a-t-elle ajouté. A son tour, le ministre malien a exprimé son souhait pour un partenariat algero-malien dans le domaine des TIC dans « les plus brefs délais », signalant que l’équipe de techniciens qui l’a accompagné, a veillé à s’informer sur les technologies disponibles en Algérie. Sur place, il a entendu de nombreuses explicitations sur les missions assignées à cette station de Lakhdaria, ainsi que les applications fournies par elle.
Par ailleurs, dans un autre registre proche, un exposé sur le projet de liaison de communication par fibre optique transsaharienne Alger-Zinder-Abuja (capitale nigériane), s’étalant sur une distance de 4000 km, a été, également, présenté à la délégation ministérielle. Selon l’exposé en question, la partie algérienne de cette ligne transsaharienne, est déjà achevée, elle s’étale sur une distance de 2.400km. La ligne, attendue à la mise en exploitation en 2017, est dotée d’un intérêt socio-économique primordial, pour toute la région qu’elle traverse, car ouvrant l’opportunité pour des investissements dans divers domaines (sante, éducation, TIC). Le même exposé prévoit près de 1,2 milliard d’abonnés à la téléphonie mobile, en Afrique, à l’horizon 2018, contre 3,8 milliards d’abonnés à l’Internet en 2021 (APS)