Le SG de l’ONU fustige l’injustice des systèmes mondiaux qui étouffe l’Afrique
Le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), Antonio Guterres, a déclaré samedi à Addis-Abeba que l’injustice était « ancrée » dans les systèmes mondiaux et que les populations du continent africain en « paient le lourd tribut ». Lors d’une allocution en visioconférence faite à l’occasion de la tenue du 35e sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement africains qui se tient les 5 et 6 février à Addis-Abeba, où il est représenté dans la capitale éthiopienne par la secrétaire générale adjointe, Amina Mohammed, le secrétaire général de l’ONU a indiqué que « nous vivions une période difficile » et que « l’injustice est profondément ancrée dans les systèmes mondiaux et les Africains en paient le plus lourd tribut ».
Le SG de l’ONU a souligné, dans son intervention, que les « inégalités contraires à l’éthique qui étouffent l’Afrique, alimentent les conflits armés, les tensions politiques, économiques, ethniques et sociales, les violations des droits humains, les violences faites aux femmes, le terrorisme, les coups d’Etat militaires et un sentiment d’impunité ». M. Guterres a estimé que ces inégalités sont la cause directe du déplacement de millions de personnes à travers le continent et qui met aussi en péril les institutions démocratiques. Concernant la vaccination contre la pandémie de coronavirus, il a tenu à souligner que son taux dans les pays à revenu élevé est « sept fois plus qu’en Afrique », indiquant que le système financier mondial « moralement en faillite, a abandonné les pays du Sud ».
A cet effet, le SG de l’ONU a exhorté à créer les conditions pour multiplier le nombre de pays africains capables de produire des tests, des vaccins et des traitements, en s’attaquant aux problèmes de propriété intellectuelle et en fournissant les moyens techniques et financiers nécessaires.Pour permettre au continent de sortir de l’impasse du sous-développement, M. Guterres a plaidé pour la réforme du système financier mondial pour pouvoir « allumer le moteur de la reprise économique ».Il a tenu a souligner, à l’occasion de ce sommet, que la coopération entre l’ONU et l’UA était « plus forte que jamais », estimant que l’Afrique est un « foyer d’espoir » et que l’UA contribue depuis 20 ans à « donner vie à cet espoir afin de permettre au continent de réaliser son énorme potentiel » (APS)