Les partis laïcs préparent leur convention nationale
Les partis laïcs minoritaires regroupés au sein du pôle des « Forces de l’alternative démocratique » préparent actuellement leur « convention pour le pacte politique » prévue le 31 août prochain avec plusieurs thèmes à l’ordre du jour. Outre le FFS, les Forces de l’alternative démocratique comprend également le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le parti des Travailleurs (PT), le parti socialiste des Travailleurs (PST), l’Union pour la changement et le progrès (UCP), le Mouvement démocratique et social (MDS), le parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), ainsi que des personnalités politiques, des universitaires et des juristes. « Nous sommes en phase de finaliser le programme de la convention et nous attendons toujours l’autorisation des autorités publiques en ce qui concerne le lieu qui abritera les travaux de cette rencontre », a déclaré à l’APS le Premier secrétaire du FFS, Hakim Belahcel.
Les participants auront à débattre de plusieurs thèmes liés à la crise politique qui secoue le pays actuellement, notamment « la transition démocratique, le processus constituant souverain, l’Etat de droit, les libertés individuelles et l’Etat social ». Selon le Premier secrétaire du FFS, les Forces de l’alternative démocratique « sont ouverts au dialogue et à travers la convention du 31 août, ils veulent lancer un message au pouvoir, à savoir la nécessité d’ouvrir un dialogue global et sincère afin de trouver les solutions idoines permettant à l’Algérie de sortir de l’actuelle crise politique ». Cette convention constitue « une première étape qui doit mener vers la tenue d’une conférence nationale souveraine avant la fin de l’année en cours », a-t-il ajouté.
Les Forces de l’alternative démocratique avaient lancé le 21 juillet dernier un appel pour la tenue d’une convention du pacte politique, dans lequel ils ont souligné qu' »aucune initiative politique de quelque nature qu’elle soit et aucun dialogue politique ne sont viables sans la satisfaction de quatre exigences ».Ces exigences portent sur la libération des détenus du Hirak, l’ouverture des champs politique et médiatique, l’arrêt du « dispositif répressif et de l’instrumentalisation de la justice », ainsi que le départ du régime. Les partis laïcs ont refusé de se joindre au Forum des autres partis d’opposition (nationalistes et islamistes) qui se sont réunis en juillet sous la présidence de l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi pour proposer une alternative de sortie de crise. Les divisions d’une opposition faible par ailleurs ne laissent guère de choix au pouvoir en place qui s’est tourné récemment vers ce qui est appelé le « Forum de la société civile » composé d’une quarantaine de syndicats et d’associations lequel a proposé des noms pour la formation d’une « Instance de dialogue et de médiation » sous la présidence de Karim Younes. Cette instance est chargée de faciliter le dialogue avec les représentants du Hirak, de l’opposition et de la société en vue de former une commission nationale indépendance pour l’organisation des élections présidentielles dans les plus brefs délais.
Mustapha Senhadji