Les redresseurs de l’UGTA ne se laissent pas intimider par Sidi Saïd
Les cadres et militants de l’UGTA organisés au sein du mouvement de redressement continuent de résister à la direction corrompue représentée par le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Après les mesures d’exclusion décidées par Sidi Saïd à l’encontre de plusieurs cadres syndicaux faisant partie du mouvement de redressement, ces derniers ont décidé de recourir à la Justice. Pour rappel, la réunion du Comité exécutif de l’UGTA, tenue il y a dix jours à Oran, a été l’occasion pour Sidi Saïd de régler ses comptes avec ses adversaires au sein de l’appareil syndical qui contestent sa légitimité à la tête du syndicat. Craignant que la réunion du Comité exécutif ne se transforme en procès contre son mode de gestion antidémocratique, M. Sidi Saïd avait manœuvré pour exclure plusieurs dizaines de membres (entre 30 et 50 selon certaines sources à l’intérieur du syndicat) hostiles à sa ligne avec à leur tête, le chef de file du mouvement de redressement, Mohamed Tayeb Hmarnia. Parallèlement à cela, le secrétaire général de l’UGTA a convoqué à la réunion des personnes qui ne devaient pas être là.
Durant la réunion en question, M. Sidi Saïd a lancé des attaques virulentes contre le principal animateur du mouvement de redressement, M. Hmarnia qu’il a n’a pas hésité de qualifier de « traître ». Dans son discours, le secrétaire général de l’UGTA n’a pas hésité à s’attaquer sans le nommer à l’ancien premier ministre, Abdelamadjid Tebboune qu’il a accusé d’avoir comploté en compagnie de M.Hmarnia en vue de le destituer. Pour de nombreux observateurs, le fait que M. Sidi Saïd s’attaque à A. Tebboune prouve qu’il est bien au service du président du FCE puisque tout le monde sait que l’ancien premier ministre mis en cause avait tenté de mettre fin aux dépassements de Ali Haddad et Cie avant d’être démis de ses fonctions par le clan présidentiel qui a pris fait et cause pour les dirigeants du FCE.
Non content de s’attaquer à ses adversaires au sein de l’UGTA, M. Sidi Saïd s’est attaqué aux syndicats autonomes notamment ceux des secteurs de l’éducation et de la santé qu’il a accusé de vouloir semer l’anarchie et le chaos dans le pays. Les observateurs s’étonnent de voir ainsi un dirigeant syndical s’attaquer à d’autres syndicalistes dont le seul crime est de défendre les droits matériels et moraux de leurs affiliés. Ces observateurs font remarquer que si des travailleurs ont décidé de créer des syndicats autonomes pour se défendre c’est en raison notamment de la trahison de la direction de l’UGTA qui s’est mise au service du pouvoir et de la bande d’affairistes qui contrôlent le FCE.