Les services marocains ont créé 3000 faux comptes Facebook pour semer la discorde entre Rifains et Saharouis

Hacker Hacker using phone at dark

16.12.2022. La fuite d’un document marocain officiel a révélé les pratiques du Makhzen pour semer la discorde et la fitna entre les populations du Rif (nord du Maroc) et le peuple sahraoui à travers la création de près de 3.000 faux comptes Facebook par les services de renseignement marocains pour attaquer le Front Polisario et créer des conflits entre les Sahraouis et les Rifains.

Selon le texte du document, les services de renseignement marocains ont eu recours aux « mouches électroniques » pour fomenter la discorde entre Rifains et le Front Polisario à travers la création de faux compte sur Facebook. « Vu l’élan de solidarité entre les Rifains et le Front Polisario affiché récemment sur Facebook (…) il a été procédé en coordination avec nos agents experts en réseaux sociaux à l’ouverture de 3.000 faux comptes avec des pseudonymes rifains afin de fomenter et de semer la discorde entre les Rifains et le Front Polisario », lit-on dans le document de la Direction générale de la surveillance du territoire du Maroc relevant du ministère de l’Intérieur, signé par le responsable du service de signalement le15 octobre 2016.

Ce nouveau scandale retentissant intervient après la révélation d’autres pratiques du régime du Makhzen qui utilise « tous les moyens abjects  » pour faire taire les voix des opposants à travers la mobilisation de dizaines de faux comptes pour ternir l’image des journalistes emprisonnés et partager les publications des supports médiatiques pro-régime du Makhzen.

Ces scandales successifs interviennent suite à l’affaire d’espionnage à travers le programme « Pegasus » compromettant le Makhzen, et l’enquête qui a révélé que l’administration de la société américaine « Meta » avait procédé, le 22 mai dernier, à la suppression de 43 nouveaux comptes sur Facebook, crées pour mener des campagnes coordonnées et soigneusement préparées pour attaquer et nuire aux journalistes détenus au Maroc (APS)