Mohamed Djemiai élu nouveau secrétaire général du FLN
Mohamed Djemiai a été élu mardi nouveau secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) au terme d’une session extraordinaire du Comité central du parti au Centre international des conférences (CIC) à Alger. Djemiai a obtenu 223 voix, suivi de Djamel Benhamouda (126), Said Bouhadja (35) et Mustapha Maazouzi (18). Le nombre de votants a été de 418. Djemiai a été élu plusieurs fois député à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour la wilaya de Tébessa depuis 2002. Il a occupé le poste de vice-président de l’APN à trois reprises et a été également président du groupe parlementaire du FLN à la chambre basse du parlement. Homme d’affaires originaire de Tébessa, Djemiai est titulaire d’une licence en gestion et d’un diplôme d’études supérieures (spécialité diplomatie).
Comme c’était prévisible, l’élection de Mohamed Djemiai, même si elle était règlementaire, n’a pas été du goût de tout le monde. Certains de ses adversaires sont montés au créneau pour dénoncer son élection à la tête du parti. Pour certains, le Comité central n’avait pas le droit d’élire un nouveau secrétaire général dans la mesure où toutes les instances du parti ont été suspendues. Ceux qui utilisent cet argument de mauvaise foi oublient que la dite suspension était tout simplement illégale. D’autres adversaires n’ont pas hésité à pointer du doigt le fait que Mohamed Djemiai est un homme d’affaires douteux qui aurait utilisé l’argent pour arracher sa candidature à l’APN du temps où Abdelaziz Belkhadem était secrétaire général du parti (2012).
Selon les observateurs qui connaissent bien les arcanes du FLN, le nouveau secrétaire général est un proche de Amar Saidani et c’est à ce titre qu’il faut chercher les causes de la fronde de certains cadres du FLN contre lui. Quand on connaît le rôle joué par Amar Saidani dans la campagne qui a conduit à la chute du général Toufik, on pourrait aisément envisager toutes les hypothèses possibles pour expliquer les raisons qui ont poussé certains cadres du FLN et certains médias à attaquer violemment le nouveau secrétaire général dès le lendemain de son élection. La suite des évènements nous renseignera davantage sur l’évolution des rapports de forces au sein du FLN et sur la nature politique véritable des luttes d’appareil qui le traversent actuellement.
Mustapha Senhadji