Ouverture du capital de deux banques publiques aux investisseurs privés avant la fin de l’année 2023
18.11.2023. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, jeudi, le lancement de l’opération d’ouverture, à hauteur de 30%, du capital de deux banques publiques aux investisseurs du secteur privé à fin 2023, appelant les opérateurs économiques privés à intégrer le processus de développement du secteur bancaire algérien.
Lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques, tenue au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal (Alger), à l’occasion de la clôture des Journées de l’entrepreneuriat, le président de la République a affirmé que « l’Etat est déterminé à ouvrir le capital des banques publiques », soulignant que « cette opération sera lancée avant la fin de l’année en cours ou au début de l’année prochaine au plus tard, avec l’ouverture du capital de deux ou trois banques publiques à hauteur de 30% ». Dans ce sillage, le Président Tebboune a appelé les opérateurs économiques du secteur privé à investir dans le domaine bancaire à travers la création de banques privées en vue de contribuer au financement des projets d’investissement et à s’intégrer dans le processus de développement de l’économie nationale.
Rappelant avoir appelé, à maintes occasions, à l’ouverture de banques privées pour l’inclusion des fonds du secteur privé, le président de la République a souligné que « l’économie nationale doit également s’appuyer sur l’économie du secteur privé ». Le Président Tebboune a relevé que « le financement du secteur économique privé dépend toujours des fonds des banques publiques à hauteur de 85% », ajoutant que l’activité du secteur privé couvre près de 85% de l’économie nationale, ce qui est, a-t-il dit, »un dysfonctionnement auquel il faut remédier. Par ailleurs, le président de la République a réaffirmé l’engagement de l’Etat à récupérer les fonds pillés et détournés, ainsi que les biens fonciers acquis de façon illégale à l’étranger, mettant en avant l’adhésion, à cette opération, de l’Union européenne (UE) qui a donné « son accord de principe dans ce cadre ».
En évoquant la question des fonds pillés durant l’ère Bouteflika, le président Tebboune n’a pas complètement rassuré les Algériens que ce genre de pratiques ne risque pas de se reproduire dans la mesure où les pratiques bureaucratiques et clientélistes qui les ont rendu possibles n’ont pas été abolies puisque de nombreux entrepreneurs et porteurs de projets continuent à s’interroger sur les raisons qui poussent les autorités à admettre les opérateurs membres du CREA aux activités à but lucratif- comme par exemple les projets d’investissement ou l’accès au crédit – à l’exclusion des autres. ( APS, Algérie solidaire)