Partenariat Algérie-UE dans le secteur de l’eau et de l’assainissement
Le programme européen d’appui au secteur de l’eau et d’assainissement (EAU II) a abouti à l’élaboration de quatre études visant la modernisation du secteur de l’assainissement et devant asseoir une nouvelle approche en matière de traitement et de valorisation des rejets, ont indiqué des responsables de ce programme. Lancé en 2012, ce projet pilote a pris fin cette année et atteint à 100% ses objectifs attendus, selon Hassina Hammouche, directrice du programme EAU II et qui est aussi sous directrice chargée d’assainissement et de la protection de l’environnement au ministère des Ressources en eau. Parmi les résultats essentiels obtenus, elle a cité l’élaboration d’études liées au Schéma national de développement de l’assainissement, à la stratégie nationale de lutte contre les inondations, à la stratégie d’assainissement en zones rurales et à la cogénération pour valoriser les produits issus des stations d’épuration des eaux usées. La valorisation des boues générées par le traitement des eaux usées domestiques est l’une des problématiques majeurs auquel le secteur devra faire face à moyen et à long terme. L’Algérie compte actuellement 171 stations d’épuration des eaux usées (Step) d’une capacité de 900 millions m3/an contre 10 stations seulement en 2000.
Le programme financé par l’Union européenne à hauteur de 30 millions d’euros et 10 millions d’euros par l’Algérie a permis aussi d’élaborer un plan de formation à long terme dans le domaine de l’assainissement, l’acquisition de cinq plateformes pédagogiques et une logistique prête pour la formation des formateurs dans ce domaine. « Nous avons introduit la gestion patrimoniale au niveau du secteur d’assainissement sans compter l’acquisition d’équipements sophistiqués au profit des laboratoires de l’Office national d’assainissement (ONA) pour mieux contrôler les eaux épurées et les boues issues des stations d’épuration des eaux usées », a-t-elle ajouté. Le programme a financé aussi la réalisation d’un nouveau centre de formation aux métiers de l’assainissement à Boumerdès et formé 26 formateurs dans ce domaine et
Mme Manuela Navarro, chef des opérations au niveau de la délégation de l’Union européenne en Algérie s’est félicitée de l’intérêt qu’accorde le gouvernement algérien au secteur de l’eau et de l’assainissement. Elle a considéré que les résultats obtenus dans le programme EAU II comme « une feuille de route pour l’avenir de l’assainissement en Algérie », soulignant que le dispositif dit « appui budgétaire » utilisé par ce programme pourrait se généraliser à d’autres secteurs en fonction de la performance et la transparence budgétaire qui est en train d’évoluer dans le pays.Environ 94% de la population algérienne est connectée au réseau d’assainissement actuellement, mais 40% seulement est raccordée aux stations d’épuration. L’objectif étant de relever ces taux à 100% au niveau national à l’horizon 2030 afin de garantir la protection des ressources en eau, de réduire les maladies à transmission hydrique et d’assurer la dépollution du littoral (APS)