Saïd Bensedira : Naïma Salhi est victime d’un complot politique
03.11.2022. Le procès de la dirigeante du parti El Bayane, Naïma Salhi, n’a pas manqué de susciter l’intérêt des internautes algériens. Ces derniers sont divisés sur la question. Les berbéristes assez bien infiltrés au sein du microcosme médiatique algérois reprennent à leur compte le refrain des avocats de la partie civile qui accusent Naïma Salhi d’ « incitation à la haine » contre las Kabyles. Mais les jeunes nationalistes algériens qui partagent avec Naïma Salhi son hostilité viscérale au berbérisme n’hésitent pas à qualifier les poursuites à l’encontre de cette activiste de cabale berbériste.
Dans ce contexte, le youtubeur Saïd Bensedira connu pour sa défense de l’Etat algérien contre les campagnes d’intoxication des médias à la solde du Makhzen marocain, mais qui est aussi connu pour sa proximité avec un clan au sein du pouvoir et des services de sécurité symbolisé par le duo Nezzar-Toufik,, s’est mêlé à son tour de cette histoire et a donné sa version des faits. Contre Hicham Aboud, qui a traité Naïma Salhi de tous les noms dans une diatribe violente et grossière, Saïd Bensedira a cherché à défendre la malheureuse accusée en affirmant qu’elle est une victime d’un « complot politique ». Pour étayer ses propos, le youtubeur précise que Naïma Salhi n’ai fait que relayer les positions farouchement anti-berbéristes des anciens généraux qui étaient à la tête des services de sécurité sous l’ère d’Ahmed Gaïd-Salah à savoir le général Wassini Bouazza et le général Othmane Benmiloud actuellement en détention.
Ce faisant, Saïd Bensedira qui est généralement bien informé sur ce qui se passe dans les arcanes du pouvoir algérien, avoue que le procès actuel intenté contre Naïma Salhi est bien un procès politique actionné par le courant berbériste au sein de l’Administration par l’intermédiaire de ses pions au sein de la mouvance berbériste très active au sein de la société civile. Les berbéristes qui ont perdu de nombreuses positions au sein du pouvoir sous l’ère de Gaïd Salah cherchent à se repositionner sur l’échiquier politique comme en témoigne le rappel aux affaires de plusieurs de leurs mentors. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre le procès contre Naïma Salhi, un procès politique qui vise à intimider les Algériens qui sont de plus en plus nombreux à prendre conscience du danger berbériste dont le MAK n’est que la partie visible de l’iceberg. Pour ceux qui auraient un doute sur la nature politique du procès intenté contre Naïma Salhi, rappelons que la partie civile réclame une indemnité de 2 milliards de centimes : un milliard pour la Fondation Amirouche dirigée par le sinistre Nordine Aït Hamouda qui a accusé l’Emir Abdelkader de trahison et un milliard pour la Fondation Matoub Lounes !
Mustapha Senhadji