Sellal annonce un projet d’usine de montage d’hélicoptères
C’est une information qui est passée quasi inaperçue et pourtant elle est d’une importance capitale. En marge de sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, le premier ministre, Abdelmalek Sellal a annoncé le prochain lancement d’un projet d’usine pour le montage d’hélicoptères. Le Conseil national descinvestissements (CNI) et le Conseil des participations de l’Etat (CPE) ont donné leur agrément à ce projet stratégique. Le premier ministre a précisé que la partie algérienne dans le projet sera représentée par une société dépendant du Ministère de la défense nationale. Il a ajouté qu’une partie de la production de cette usine sera destinée à l’exportation.
En revanche, le premier ministre n’a pas précisé le nom du partenaire étranger qui viendra s’installer en Algérie pour la réalisation de ce projet industriel. Pour rappel, le Ministère de la défense nationale était en discussion depuis plusieurs années avec deux grands groupes industriels en vue de construire une usine de montage d’hélicoptères en Algérie. Le premier groupe est le groupe anglo-italien Agusta Westland qui a livré durant ces dernières années près d’une centaine d’hélicoptères pour l’armée, la gendarmerie nationale, la police et la protection civile en Algérie. Le second groupe est représentée par la division Hélicoptères de du groupe européen Airbus à savoir Airbus Hélicoptères qui ne désespère pas de convaincre les autorités algériennes de l’intérêt de son projet de délocaliser la production d’un ou deux de ses hélicoptères pour la marché algérien, arabe et africain.
Le scandale du versement de pots-de vin qui a éclaboussé l’année dernière le groupe Agusta Westland a laissé planer un doute sur le futur projet industriel de ce groupe en Algérie selon des observateurs qui ont estimé que cette affaire pourrait être bénéfique pour l’autre concurrent européen, en l’occurrence Airbus Hélicoptères. D’autres observateurs ont soutenu que ce scandale ayant touché l’Inde ne devait pas avoir des conséquences directes sur les projets de ce groupe en Algérie. Certains observateurs ont même laissé entendre que l’Algérie pouvait accueillir les deux projets même si cette hypothèse apparaît peu plausible au vu des capacités technologiques dont dispose le secteur aéronautique, à peine naissant, en Algérie.