Sonatrach projette d’utiliser 30% d’énergie solaire dans les stations de dessalement de l’eau de mer
25.07.2024. La société Algerian Energy Company (AEC) (filiale du groupe Sonatrach) compte utiliser l’énergie solaire à hauteur de 30% dans les opérations de production des stations de dessalement de l’eau de mer dont elle a la charge, a indiqué mercredi le directeur de développement de la société, Sofiane Zamiche.
L’AEC mène actuellement des études pour l’utilisation de panneaux photovoltaïques pour la production d’énergie dans les stations de dessalement, où la société compte utiliser un mix énergétique composé de 30% de solaire et de 70% d’énergie conventionnelle, a déclaré M. Zamiche sur les ondes de la chaîne I de la Radio algérienne, soulignant que ça permettra de réduire considérablement le coût du dessalement. Le responsable a expliqué, dans ce contexte, que le choix des technologies utilisées dans les stations obéissait au « principe d’efficacité », le cahier des charges préconisant de choisir la technique la moins énergivore. En effet, la technique d’osmose inverse utilisée actuellement dans les stations opérationnelles permet de réduire de plus de 55% le volume d’énergie consommée, a-t-il noté.
Concernant le coût de production par mètre cube, il a précisé qu’il était de 100-140 DA (hors coût du transport via le réseau de distribution). Passant en revue les projets de dessalement et leurs perspectives, M. Zamiche a indiqué que la capacité de production des 14 stations opérationnelles atteignait 2,25 millions de mètres cubes/jour, soit l’équivalent de 18% de la consommation globale d’eau. Le premier programme complémentaire en cours pour la réalisation de cinq (5) nouvelles stations d’une capacité de 300.000 m3/jour chacune, permettra de porter ce taux à 42%, a-t-il dit.
La réalisation de ces cinq stations par des entreprises algériennes en l’espace de 25 mois constitue un « grand défi », a-t-il estimé, affirmant que le taux d’avancement étant « très satisfaisant », les projets devraient être réceptionnés dans les délais contractuels. La nouvelle politique dans le secteur du dessalement tend à utiliser les composantes et les matériaux produits localement et à recourir à la sous-traitance avec des entreprises algériennes, y compris en ce qui concerne l’élaboration des études, a fait savoir M. Zamiche, assurant que ces entreprises « respectent les normes internationales ». Le responsable a, par ailleurs, révélé que des discussions étaient en cours entre l’AEC, des universités algériennes et des producteurs locaux en vue de développer de nouvelles techniques pour les stations de dessalement (APS)