Tebboune appelle les journalistes à s’unir sous la bannière d’une organisation syndicale forte

06.04.2023. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a invité les journalistes algériens à s’unir sous la bannière d’une organisation syndicale forte, et insisté sur la création d’un organe supérieur de l’éthique professionnelle qui œuvre à « évaluer les journalistes » et leur définir des garde-fous.

Dans son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaines de télévision et stations de radio nationales, le président de la République a mis en exergue la nécessité de « créer une organisation syndicale forte des journalistes », rappelant avoir « longtemps insisté » sur cette question. Le chef de l’Etat a également relevé l’importance de créer un organe supérieur de l’éthique professionnelle qui se chargera d’évaluer et de définir des garde-fous pour les journalistes, estimant que cette démarche évitera, à l’avenir, à cette catégorie « toute éventuelle action judiciaire ». Le Président Tebboune a en outre affirmé sa disposition à « mettre tous les moyens à la disposition des titres de presse nationaux sans exception », mettant en exergue l’importance de la contribution, « responsable et professionnelle », de la presse dans l’accompagnement des acquis réalisés en Algérie.

« Sans presse, nous n’irons pas loin… une presse responsable… une presse professionnelle », a-t-il soutenu. « L’Algérie est très grande … C’est à nous de devenir assez grands pour être au niveau de l’Algérie », a ajouté le Chef de l’Etat, soulignant que « la responsabilité ne se résume pas à un fauteuil ou un burnous rouge ». « Elle consiste à protéger ton peuple et à ne pas tolérer les fautes des responsables ou les protéger. Quiconque commet une faute doit payer », a-t-il soutenu. Dans ce cadre, le Président Tebboune a appelé les journalistes à « faire preuve d’un haut sens de patriotisme », en orientant leurs critiques « contre tout ce qui est en deçà du niveau du pays ».

Il rappellera, à cet égard, avoir de tout temps été en contact avec la presse depuis le début de sa carrière politique, même lorsqu’il n’y avait que la presse publique qui était, selon lui, « une extension » d’une presse « ayant terrifié l’occupant français, en s’appuyant sur la détermination nationale pour compenser le manque de moyens à sa disposition ». « Nous essayons aujourd’hui d’unir les rangs et j’espère voir la presse en Algérie devenir forte et s’ériger en une institution pour dissuader les ennemis de la patrie et faire face aux attaques extérieures subies par le pays, étant une école qui forme des générations et contribue à éclairer l’opinion publique », a-t-il soutenu Le président de la République a également mis en avant la nécessité d’aller vers une « presse spécialisée et de ne pas se contenter des quotidiens », affirmant qu’une « presse qui caresse (les dirigeants) dans le sens du poil ne sert pas l’intérêt national » (APS)