Vers un partenariat algéro-italien dans les énergies renouvelables

L’ambassade d’ltalie à Alger a organisé un séminaire, en collaboration avec l’Institut des affaires internationales (IAI) de Rome, sous le thème :  » transition énergétique : défis et opportunités pour développer la coopération dans la méditerranée ». Les deux sessions du séminaire ont été dédiées respectivement à la coopération institutionnelle et au rôle de l’industrie dans les énergies renouvelables. Des représentants du CREG, de l’APRUE, de MedReg (Association des autorités de régulation de l’énergie de la Méditerranée), de Med-TSO (Association des opérateurs des systèmes de transmission de la Méditerranée), de l’autorité italienne de régulation pour l’énergie, les réseaux et l’environnement (ARERA), ainsi que d’entreprises opérant dans le secteur énergétique ont pris part à cet événement. L’expérience de plusieurs sociétés algériennes, à leur tête Sonlegaz, ainsi que des sociétés italiennes en matière de développement des énergies renouvelables ont été présentées par les intervenants qui ont également examiné les opportunités de coopération et de partenariats entre l’Algérie et l’Italie.

Présent à l’évènement l’ambassadeur d’Italie en Algérie, Pasquale Ferrara, a indiqué que « dans le contexte méditerranéen, I ’Italie et l’Algérie, pays amis et voisins, déjà liées par un partenariat historique et profond dans le secteur énergétique, peuvent donc développer des synergies utiles pour faire face ensemble aux défis et saisir les opportunités de la transition énergétique, même à travers de nouveaux partenariats industriels, dans le but d’assurer un développement économique durable ». C’est pourquoi, a-t-il souligné « nous sommes convaincus que l’évolution des modèles de production et de consommation ne doit pas être considérée uniquement comme un défi, mais aussi et surtout comme une opportunité », permettant de créer richesses et emplois. M. Ferrara a, en outre, rappelé que l’Italie occupe la première place, au même titre que l’Allemagne, en ce qui concerne l’efficacité énergétique globale parmi les 25 pays les plus consommateurs d’énergie au monde. Quant aux sources renouvelables, elles couvrent déjà 18,1% de la consommation d’énergie italienne et 39% de la production d’électricité, a-t-il rappelé, faisant de l’Italie le deuxième pays européen pour la production d’énergie renouvelable et le huitième au monde.

Pour sa part, le ministre conseiller de la délégation de l’Union européenne (UE) à Alger, Stéphane Mechatl, a indiqué que la transition énergétique « est au cœur » des relations entre l’Algérie et l’UE, ajoutant que ce partenariat, en place depuis 2015, offre l’opportunité aux deux parties d’échanger sur tous les sujets pertinents (hydrocarbures, électricité, renouvelables et efficacité énergétique). D’ailleurs, a-t-il annoncé, il est prévu d’organiser prochainement une rencontre de l’industrie algérienne et européenne du secteur photovoltaïque qui devra permettre un échange d’expériences et la diffusion de bonnes pratiques au profit des industriels et des régulateurs. Ce partenariat, s’est t-il félicité, est soutenu par le programme de coopération et d’appui de l’UE au secteur des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique en Algérie, financé à hauteur de 10 millions d’euros par l’UE et un (01) million d’euros par l’Algérie, avec une importante composante d’assistance technique (APS)