10% seulement des déchets ménagers sont recyclés en Algérie
Le recyclage des déchets en Algérie reste à un niveau très insuffisant au regard des normes internationales. L’Algérie produit annuellement 11 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés (DMA) dont 54% sont traités, mais seulement 10% sont recyclés, a indiqué, dimanche à Alger, une responsable de l’Agence nationale des déchets (AND). »Ce qui est insuffisant », a observé la responsable de communication de l’AND, Kahina Benhaddadi, lors d’une journée d’information sur le tri des déchets en entreprise, tenue à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. La moyenne nationale des DMA est de 0,8 kg/jour/habitant avec des disparités entre les zones urbaines (0,8 kg/jour/habitant) et rurales (0,65 kg/jour/habitant), a-t-elle fait savoir.
Selon cette responsable, depuis la mise en place en 2013 du projet dédié au tri et à la récupération du papier des administrations, appelé « l’administration participe à la récupération », un volume de 80 tonnes de papier a été récupéré au niveau d’une dizaine de départements ministériels. Présent à cette rencontre, un représentant de Sonatrach a indiqué que cette compagnie des hydrocarbures avait toujours été soucieuse de l’environnement: « Nous ne sommes pas à notre première opération de recyclage. Nous recyclons nos déchets depuis les années 90. Il est donc normal pour nous d’aller vers le tri des déchets en entreprise ».
Pour Sonatrach, il s’agit de limiter le recours aux matières premières sachant qu’une (1) tonne de papier recyclée est l’équivalent de 1,41 tonne de bois économisée tandis qu’une (1) tonne de plastique recyclée représente l’économie de 650 kgs de pétrole brut. Pour sa part, l’entreprise de papeterie Tonic emballage a présenté son expérience à travers son usine de récupération de déchets de papier et carton, d’une capacité de 150.000 tonnes/an, mais qui collecte seulement 42.000 tonnes/an. Outre ses propres capacités de collecte, cette entreprise collabore avec d’autres récupérateurs publics et privés à l’instar du groupe industriel public de papier et de la cellulose (Gipec) qui lui procure 15.000 tonnes de déchets/an et des récupérateurs privés qui l’approvisionnent à hauteur de 43.000 tonnes/an. (APS)