De nouvelles dispositions pour encourager la sous-traitance
La prochaine loi des finances contiendra de nouvelles dispositions en vue d’encourager l’économie de la sous-traitance, a fait savoir le directeur général des PME au Ministère de l’industrie, Abdelghani Mebarek lors d’une réunion d’évaluation du 4ème Salon national inversé de la sous-traitance tenu récemment à Alger. Les contractants étrangers auront ainsi l’obligation de faire appel à la sous-traitance nationale. Par ailleurs, M. Mebarek a appelé les donneurs d’ordres à rejoindre les clusters créés récemment dont notamment celui de la mécanique de précision qui a tenu récemment son assemblée constitutive : « Plus ce cluster prendra de l’importance, autant ses adhérents tireront profit pour améliorer leur compétitivité et fédérer leurs efforts.».
Intervenant lors de cette réunion, des représentants de grandes entreprises nationales ont fait part de contraintes administratives et techniques empêchant les donneurs d’ordres à faire appel aux sous-traitants nationaux. A ce propos, un représentant de Sonatrach a cité, en exemple, le problème de conformité et de certification des équipements : « Aujourd’hui, nous ne trouvons pas de sous-traitants de qualité qui tranquillisent les managers, c’est-à-dire (des produits) conformes et certifiés », a-t-il expliqué. C’est dans ce sens qu’il a proposé d’organiser un workshop national pour discuter des solutions à apporter à ces problématiques. La nécessité d’avoir une veille technologique et d’impliquer l’université pour apporter des solutions à des questions de sous-traitance a été soulignée par les participants à cette réunion.
Pour sa part, le président du Réseau des Bourses de sous-traitance et de partenariat, Kamel Agsous, a observé qu’il y avait une prise de conscience de l’existence de capacités nationales capables de satisfaire les besoins des donneurs d’ordres. Il a, néanmoins, suggéré aux donneurs d’ordres et aux preneurs d’ordre de travailler en étroite collaboration et de recourir aux bureaux d’études pour que la liste des pièces d’importation « soit regardée de près en vue d’une ré standardisation ». « Les donneurs d’ordres acquièrent leurs équipements auprès de constructeurs étrangers sous forme de pièces spécifiques, cela veut dire que le fournisseur crée sciemment un lien de captivité qui fait que pour des pièces tout à fait banales, on s’oriente vers lui, alors qu’on peut faire un effort de standardisation de ces pièces spécifiques au niveau local », a-t-il constaté. Pour rappel, au cours de ce Salon dédié à la sous-traitance, il a été signé trois (3) protocoles d’accord entre la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (SEAAL) et chacune de trois sociétés publiques spécialisées dans la fabrication des équipements pour l’hydraulique, qui sont l’Algérienne des fonderies d’El Harrach (ALFEL), l’Algerian industrial equipment company (ALIECO) et l’Entreprise des pompes et vannes algériennes-POVAL (APS)