Energies renouvelables : Le CEREFE déplore l’insuffisance de la ressource humaine

Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) a déploré dans son premier rapport annuel l’insuffisance de la ressource humaine nécessaire pour accompagner la transition énergétique en Algérie qui ambitionne de s’affranchir de sa dépendance vis-à-vis les ressources conventionnelles. Selon le rapport du CEREFE, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique compte actuellement 1.367 entre chercheurs permanents (437) et enseignant-chercheurs (930) qui activent dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Au vu de ce bilan,  le Commissariat estime que « l’Algérie reste loin des effectifs nécessaires de chercheurs pouvant prendre en charge l’ambitieux programme du gouvernement en matière de transition énergétique ».

Le CEREFE constate, dans ce sens, que la faible attractivité des centres de recherche provoque un « exode massif » des chercheurs permanents vers une carrière purement universitaire et le personnel de soutien à la recherche vers le secteur privé, et ce, « à la moindre occasion ». Face à cette situation, il est impératif de revoir les statuts de « chercheurs permanents » et de « personnel de soutien à la recherche » ainsi que l’organisation du travail des centres en vue d’assurer une meilleure prise en charge et de valoriser une recherche appliquée et adaptée aux exigences du pays, souligne-t-il. Le CEREFE recommande, en outre, de rompre avec les connaissances exclusivement théorique ou fondamentale, estimant que les connaissances techniques et technologiques réelles sont seules garantes de l’émergence d’une industrie créatrice de richesses et d’emplois durables.

Concernant la formation professionnelle, le rapport relève que le nombre des diplômés dans les filières relatives aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique a atteint 354 en 2020 alors le nombre des élèves en cours de formation est de 425. Ces chiffres « restent très loin de la masse critique nécessaire pour accompagner la transition énergétique dans notre pays, notamment concernant les volets énergies renouvelables, efficacité énergétique ainsi que l’ensemble des activités économiques et industrielles qui vont avec », selon le rapport. Le Commissariat juge ainsi nécessaire de revoir la formation professionnelle dans ces domaines en quantité mais aussi en qualité afin d’assurer un « vivier de main d’œuvre qualifiée avec des aptitudes réelles à suivre les nouvelles dynamiques économique et industrielle ». A noter que la nomenclature de la formation professionnelle en Algérie comporte neuf spécialités en relation avec les énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, encadrées par 93 professeurs (APS)