Vers la mise en place d’une entité focale dans le domaine de la géothermie
Le workshop intitulé « La géothermie, un substitut au gaz naturel » organisé lundi à Alger a souligné la nécessité de mettre en place une entité focale qui agira en incubateur de projets pilotes pour évaluer l’ensemble des aspects liés à la mise en œuvre de ce type de source d’énergie. Selon un communiqué du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, organisateur de cet évènement, une des principales recommandations issues de ce Workshop a été celle portant sur « la nécessité de mise en place d’une entité focale qui concentrera l’ensemble des données et études géothermiques réalisées et agira en incubateurs de projets pilotes qui permettront d’évaluer concrètement et de maitriser l’ensemble des aspects technico-économiques liés à la mise en œuvre de ce type de source d’énergie ». Ce workshop, qui se veut être un catalyseur et une plateforme d’échange nationale pour mettre en exergue les opportunités de développement de la géothermie comme vecteur d’énergie propre au profit du développement durable, a réuni plusieurs ministres et des compétences nationales, dont des responsables, des experts, des chercheurs et des spécialistes. Ces participants ont présenté à cette occasion leurs travaux ainsi que les actions sectorielles entreprises, à ce jour, permettant la caractérisation des ressources géothermiques de l’Algérie, a précisé le communiqué. Aussi, un panel d’experts a mis en avant toutes les pistes pouvant faire aboutir à l’exploitation effective des sources thermales pour la production de chaleur en premier temps, puis d’électricité comme deuxième étape, a fait savoir la même source, tout en précisant que cela permettra « d’évaluer la part du potentiel énergétique de la filière géothermie dans le modèle énergétique de l’Algérie de 2030 ».
Rappelant que l’Algérie avait engagé une feuille de route prioritaire pour palier aux risques socioéconomiques et géopolitiques engendrés par l’épuisement des énergies fossiles et contribuer pleinement à la neutralité climatique, le ministère de la Transition énergétique a souligné que l’objectif était de mettre en place un nouveau modèle énergétique à l’horizon 2030 qui prendra en compte toutes les sources d’énergie renouvelables disponibles telles que l’éolien, la biomasse, la géothermie, l’hydroélectricité, ainsi que les vecteurs énergétiques tel que l’hydrogène vert. Dans ce sillage, le ministère de la Transition énergétique a indiqué que l’Algérie dispose de 282 sources thermales recensées à ce jour qui offrent, selon lui, « des opportunités immenses » pour le développement de cette source d’énergie. « La balnéothérapie demeure pratiquement la seule utilisation directe de l’énergie géothermique. Selon la gamme de température des eaux (très basse, basse, moyenne et haute) et de ses propriétés physico-chimiques, plusieurs applications sont possibles allant de la production de chaleur et froid jusqu’à la production d’électricité », a-t-il également fait savoir.
M. Chitour a souligné que le développement des énergies renouvelables, en particulier la géothermie, passe par la formation de la ressource humaine. Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Abdelbaki Benziane a mis en avant la contribution de son secteur dans la transition énergétique progressive du pays et son appui au développement durable. M.Benziane a souligné le rôle « incontournable » des universités et des centres de recherche dans le développement la filière géothermie, en mettant tous les moyens matériels et humains dont il dispose pour développer cette filière. Dans ce sillage, M. Benziane a affirmé que les résultats de la recherche scientifique et les thèses de doctorat sur la substitution du gaz naturel par la géothermie pourraient être utilisées dans les projets pour l’exploitation de la ressource géothermique. Dans ce sens, Mme Benfriha a précisé qu’un centre spécialisé dans la géothermie sera créé au niveau de l’une des wilayas disposant le plus de ressources énergétiques géothermique. La ministre de l’Environnement, Dalila Boudjemaâ, a insisté, quant à elle, sur la nécessité de faire des études d’impact sur l’environnement avant de lancer l’exploitation de cette ressource (APS)