Manifestations contre la COP 21 à Paris
La tenue de la 21e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 21) à Paris n’a pas que des chauds partisans. Des militants et des associations de la société civile ne se contentent pas des promesses des Etats capitalistes pollueurs. Ils ont tenu à le faire savoir en manifestant à Paris à la veille de la tenue du sommet mondial. Malheureusement, l’interdiction de la manifestation par les autorités françaises dans le cadre de l’application de l’état d’urgence décrété au lendemain des attentats du 13 novembre a créé un climat de tension propice aux dérapages. Des scènes de violence ont éclaté à la place de la République à Paris. Plusieurs centaines de manifestants, nombre d’entre eux le visage masqué, certains jetant des projectiles, faisaient face aux policiers qui ont répondu par des jets de gaz lacrymogènes. Ces manifestants, bravant l’interdiction décrétée dans le cadre de l’état d’urgence après les attentats du 13 novembre, se sont rassemblés à partir de midi sur la place à l’appel de groupuscules se disant «Anticop21».
En début d’après-midi, une partie d’entre eux, le visage masqué par un foulard ou une capuche, se sont engouffrés sur l’avenue de la République, clamant «Etat d’urgence, Etat policier ! » « On nous enlèvera pas le droit de manifester !». Certains ont alors jeté des chaussures ou encore des bouteilles sur les CRS déployés en masse et qui cherchaient à les empêcher de manifester. Les échauffourées entre jeunes manifestants et policiers ont donné lieu à 289 interpellations dont 174 mises en garde à vue.
Pendant ce temps à l’est de la capitale, près de 10 000 personnes selon les organisateurs (4500 selon la police) ont participé dimanche à la chaîne humaine à Paris, le long d’un boulevard de l’Est de la capitale, pour dénoncer «l’état d’urgence climatique» à la veille de l’ouverture de la COP 21. Cette dernière manifestation s’est dispersée «sans incident».